Partir à la découverte de paysages grandioses
La cĂŽte ouest de Harris offre les paysages et les ambiances proches de lâimage typique de lâĂcosse que tout visiteur a en tĂȘte avant de partir, Ă savoir des paysages grandioses et contrastĂ©s oĂč la mer et la terre se rencontrent le long de baies, de lochs, dâisthmes ou de caps qui se succĂšdent de façon ininterrompue.
Des lumiĂšres fugaces qui embrasent les paysages
Les contreforts des montagnes, patinĂ©s par les anciens glaciers, abritent un nombre incalculable de lochs et de cours dâeau serpentant, tantĂŽt dans la roche, tantĂŽt dans les tourbes recouvertes de bruyĂšre aux teintes pourpres. Les paysages sont singuliers et chaque virage apporte son lot de nouveaux tableaux Ă©clairĂ©s par des lumiĂšres en constante Ă©volution selon la mĂ©tĂ©o… Ces lumiĂšres fugaces si singuliĂšres qui font le charme unique de la destination et que les photographes traquent de façon obsessionnelles, recherchant en vain lâorigine Ă travers lâĂ©paisse couche de nuages galopants dans les cieux…
Câest lâun des rares endroits dâĂcosse oĂč lâon peut mesurer la force et la puissance des paysages en demeurant Ă une faible altitude, le sommet culminant du sud de Harris, le Roineabhal, nâatteint en effet que 460 mĂštres. NĂ©anmoins, la proximitĂ© de la mer ajoute un supplĂ©ment dâĂąme Ă cette ambiance si particuliĂšre qui confine Ă lâĂ©trange.
La singuliÚre formation géologique des ßles Lewis et Harris
Câest en parcourant la cĂŽte Est, le long de la route qui sâĂ©tire sur ces coulĂ©es de roche grise de Gneiss, que lâon prend la mesure de la formation des paysages des HĂ©brides.
Les HĂ©brides se sont formĂ©es il y a trois milliards dâannĂ©es, lorsque la lave sâest solidifiĂ©e aprĂšs avoir Ă©tĂ© expulsĂ©e des entrailles de la Terre. Par la suite, il y a un milliard dâannĂ©es, des poussĂ©es dues Ă des mouvements de lâĂ©corce terrestre ont provoquĂ© un soulĂšvement de cette roche et les montagnes sont apparues.
Des paysages contrastĂ©s marquĂ©s par lâĂ©volution gĂ©ologique
Depuis cette Ă©poque, le temps a fait son Ćuvre avec le concours de lâeau et du vent et continue Ă façonner les paysages. Au cours des pĂ©riodes glaciaires, la roche a Ă©tĂ© polie, de nombreuses cuvettes se sont formĂ©es et des blocs de rochers ont vu le jour par Ă©clatement de la roche. Ă la fin de lâĂšre glaciaire, le rĂ©chauffement climatique a fait apparaĂźtre des cours dâeau qui ont sculptĂ© un peu plus le paysage. La vĂ©gĂ©tation sâest dĂ©veloppĂ©e tout comme les arbres et arbustes qui ont ensuite disparu vers 4000 Av. J.-C. lors dâun nouveau changement climatique qui provoqua des pluies torrentielles suivies dâune montĂ©e des eaux. La vĂ©gĂ©tation sâest alors dĂ©composĂ©e faisant place Ă la fameuse tourbe qui caractĂ©rise les paysages Ă©cossais actuels.
Sur la cĂŽte Ouest, les paysages sont trĂšs diffĂ©rents. Les dunes et plages de sable blanc se dĂ©clinent en une palette de couleurs Ă©meraudes quâil est plus courant de dĂ©couvrir sous les tropiques que sous ces latitudes.
LâĂ©glise de Saint-ClĂ©ment
En visitant lâĂźle, vous ne pouvez pas manquer la visite de lâĂ©glise de Saint-ClĂ©ment. On ne connaĂźt toujours pas les raisons qui ont poussĂ© les chrĂ©tiens au 1er siĂšcle aprĂšs JĂ©sus Christ Ă consacrer cet Ă©difice religieux au saint patron des marins, Saint-ClĂ©ment nâĂ©tant mentionnĂ© nulle part ailleurs dans cette partie de lâĂcosse. Certains pensent que les Danois, prĂ©sents au XIe siĂšcle sur Harris, seraient Ă lâorigine de ce choix.
La suprématie des Mac Léod
LâĂ©glise fut construite en 1520 par les Mac Leod, un vieux clan dont le premier chef Leod Ă©tait le fils de Olaf the Black, un NorvĂ©gien. Le fils aĂźnĂ© de Leod hĂ©rita des terres du Dunvegan et de Harris et se fit nommer Macleod of Dunvegan. Les Macleod ont perdurĂ© et câest un descendant de la 30e gĂ©nĂ©ration qui est aujourdâhui Ă la tĂȘte du clan.
LâĂ©glise de Saint-ClĂ©ment abrite les sĂ©pultures des 8e et 9e chefs du Dunvegan.
Ă proximitĂ© de lâĂ©glise se trouve lâhĂŽtel de Rodel, vieille demeure bĂątie en 1871, qui hĂ©bergea Alexander Macleod of Dunvegan and Harris. Lâendroit est charmant et mĂ©rite le dĂ©tour. SituĂ© devant lâĂ©tablissement, le petit port trĂšs ancien, construit en vieux moellons de pierres, contribue Ă donner une ambiance intemporelle aux lieux.
Un parfait Ă©crin pour le dĂ©veloppement de lâĂ©cotourisme
La partie orientale de la cĂŽte de Harris est situĂ©e sous le vent de lâĂźle, ce qui explique les nombreuses baies profondes et dĂ©coupĂ©es qui sont autant dâhabitats protĂ©gĂ©s pour abriter une faune diverse et variĂ©e.
Une population croissante de phoques
Ne manquez surtout pas dâobserver les colonies de phoques qui peuplent les baies.
Leur protection a Ă©tĂ© couronnĂ©e dâun tel succĂšs, que la population se dĂ©veloppe de plus en plus. La basse mer est plus propice Ă lâobservation pour les voir paresser sur les rochers qui dĂ©couvrent au milieu de la baie. Il est possible de compter plusieurs dizaines de phoques communs attendant que la marĂ©e remonte pour retourner pĂȘcher.
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Une riche biodiversité marine
Il nâest pas rare dâapercevoir Ă©galement des loutres et de nombreux oiseaux tels que les cormorans, les hĂ©rons gris ou les macareux. Dâailleurs, la Royal Society for the Protection of Birds (RSPB), sâest alarmĂ©e du « dĂ©clin dramatique » des populations dâoiseaux nicheurs, et plus particuliĂšrement de macareux. Il faut savoir que lâĂcosse, et en grande partie les Ăźles des HĂ©brides accueillent 45% des oiseaux de mer se reproduisant habituellement sur le territoire de lâUnion europĂ©enne…