Des globicéphales échoués sur les côtes écossaises suite à une série d’explosions de bombes sous-marines
Quatre bombes explosées sous l’eau par la Royal Navy sont à l’origine de l’échouage massif qui a tué 19 baleines pilotes sur la côte nord de l’Ecosse en 2011, d’après un rapport scientifique du gouvernement.
Un rapport, longtemps repoussé récemment publié par le ministère de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales qui conclut que le bruit des explosions pourrait avoir endommagé les capacités auditives et de navigation des baleines, provoquant leur échouage sur la plage et leur décès.
Le 22 Juillet 2011, 70 globicéphales ont été observés au large des côtes du « Kyle of Durness », un goulet peu profonde du « Cape Wrath », le plus grand champ sous-marin de bombardement de l’Europe. Malgré des tentatives pour ramener le groupe vers la mer, 39 cétacés ont été laissés en rade par la marée.
Des efforts concertés par des équipes d’experts et les populations locales ont réussi à en remettre 20 à l’eau, mais 19 globicéphales ont trouvé la mort sur la plage. C’est l’un des plus importants échouages en masse au cours des dernières années. Une enquête financée par le gouvernement a été menée par 12 scientifiques à travers le Royaume-Uni.
Le bruit des explosions pourrait avoir endommagé les capacités auditives et de navigation des baleines
Leur rapport révèle que trois bombes de 1000 livres ont explosé dans la mer à proximité de Northern Diving Group de la Royal Navy dans les 24 heures avant que les baleines aient échoué. Une quatrième bombe de 250 livres a explosé après que l’échouage ait commencé.
Les bombes ont été lâchées dans le cadre d’exercices militaires où les avions avaient pour cible l’île Garvie, un petit affleurement rocheux à 4.5 km de Kyle of Durness. Quelques bombes ont raté l’île, et ont coulé au fond de la mer, où elles doivent être localisées et éliminées pour des raisons de sécurité.
« L’ampleur, la fréquence et la proximité des multiples détonations dans la journée avant l’échouage en masse, sont des sources plausibles de perturbation significative pour les mammifères marins », conclut le rapport.