Une électricité à 80% d’origine renouvelable
Genesis Energy a annoncé la fermeture des deux dernières unités de production d’électricité au charbon de Nouvelle-Zélande en décembre 2018.
Lorsque la production des unités à charbon était à leur maximum, dans les années 2000, la centrale de Huntly exploitait jusqu’à 3 millions de tonnes de charbon par an et rejetait 5000 kilotonnes de CO2 dans l’atmosphère, soit 5% des émissions du pays.
Sans suivre aucun impératif législatif particulier, l’entreprise a justifié l’arrêt par le fait que les conditions étaient réunies : les investissements dans leur raccordement au réseau, la croissance faible de la consommation d’électricité des ménages et des entreprises et le développement des énergies renouvelables.
En 2012, selon Observ’ER, ces ressources énergétiques vertes ont permis de produire 71,5% de l’électricité consommée par les ménages néo-zélandais. Une part que se partage l’hydroélectricité (51,5% du mix électrique), la géothermie (14%) l’éolien (4,6%) et la biomasse (1,4%).
La géothermie a permis au pays de passer à 80% d’électricité renouvelable en 2014
En raison de la particularité géologique de son territoire, la Nouvelle-Zélande a été un des pays précurseurs dans l’exploitation de l’énergie géothermique à grande échelle. Lancé en 1958, avec l’installation d’une première centrale sur l’île Nord, le secteur de la géothermie connait depuis les années 90 une forte croissance qui en fait la filière renouvelable la plus dynamique.
En 2014, la production d’électricité à partir de la géothermie a dépassé la production d’électricité grâce au gaz, et c’est principalement grâce au développement de cette filière que la Nouvelle-Zélande est passée de 70% d’électricité renouvelable dans son mix électrique en 2012 à 80% en 2014.
Une transition exemplaire qui devrait permettre au pays des kiwis d’atteindre l’objectif ambitieux de 90% de renouvelable dans l’approvisionnement en électricité d’ici 2025.