L’équivalent du volume d’une centaine de Tour Montparnasse a été déversé dans cette décharge à mer ouverte
Depuis 50 ans, usine d’alumine ALTEO située sur la commune de Gardanne et appartenant au géant de l’aluminium PECHINEY rejette ses boues rouges en pleine mer Méditerrannée.
Un émissaire déverse un poison bourré de métaux lourds au large de la baie de Cassis
Loin des yeux, les rejets toxiques sont déversés au fond du canyon de Cassidaigne, au large de la baie de Cassis, par le biais d’un émissaire qui parcourt les fonds marins jusqu’à ‘vomir’ son poison bourré de métaux lourds (Mercure, Arsenic, Uranium, Titane…).
Déjà en 1960, Alain Bombard et Paul Ricard ont vu leur alerte étouffée dans l’oeuf par les conflits d’intérêts locaux. Le résultat, aujourd’hui, c’est l’équivalent du volume d’une centaine de Tour Montparnasse qui a été déversé dans cette décharge ‘à mer ouverte’, brassée par les courants qui vont répandre cette mort lente sur l’ensemble de cette belle côte où nous plongeons, nageons et où nous nous nourrissons des produits de la mer…
Qui plus est, depuis 2012, la zone du rejet se trouve en plein coeur marin du Parc National des Calanques de Marseille !
L’émission des rejets liquides encore plus assimilables par les organismes marins est autorisée
Cette autorisation prend fin, administrativement, au 31 Décembre 2015.
Si notre ministre de l’environnement, Ségolène Royal, a tenu bon sur l’arrêt des rejets solides, en revanche, elle est en passe d’autoriser le pire : l’émission de rejets liquides. Car dans ces rejets liquides, les polluants sont certes dilués, mais toujours présents en quantité et sous une forme encore plus dispersable et assimilable par les organismes marins.
À l’heure où, et avec raison, on oblige les bateaux à ne rien rejeter en mer, où les ports s’engagent dans des démarches environnementales, où l’on constate les bienfaits des stations d’épuration du littoral, on ose vouloir autoriser une Installation Classée pour l’Environnement à continuer ses rejets non traités en mer (d’ailleurs contraire à l’arrêté régissant ces activité classées).
Adressez un courrier postal au président de la commission d’enquête publique
Les plongeurs comptent bien faire entendre leur voix ! Une enquête publique est en cours et se termine le 25 septembre. Bien entendu, pour se protéger d’un raz de marée via internet et les réseaux sociaux, le Préfet n’a pas autorisé les courriels. Donc, pour s’exprimer, il faut soit se déplacer aux permanences locales, soit adresser un courrier postal au président de la commission d’enquête publique.
Longitude 181 appelle donc à vous emparer d’urgence du courrier en PDF à télécharger sur son siteweb et de l’envoyer de là où vous vous trouvez, de façon à montrer aux pouvoirs publics qu’aucune frontière n’arrête la famille des plongeurs, comme aucune frontière ne stoppe les pollutions marines.