La France, qui dispose du deuxiĂšme domaine maritime au monde derriĂšre les Ătats-Unis, avec quelque 11 millions de km2 dont 97% Outre-mer, vient dâĂ©tendre son domaine maritime «âde prĂšs de 500 000 km2â», indiquent quatre dĂ©crets parus dimanche au Journal Officiel, ce qui Ă©quivaut Ă la superficie de la mĂ©tropole. « âIl sâagit des premiers dĂ©crets qui paraissent suite Ă toutes le dĂ©marches de soumission et dâexamenâ » menĂ©es par la France auprĂšs de lâONU pour Ă©largir son domaine maritime, a assurĂ© Ă lâAFP BenoĂźt Loubrieu, lâun des responsables auprĂšs de lâIfremer.
Le droit de la mer fixe actuellement la zone Ă©conomique exclusive dâun pays Ă 200 milles marins (environ 370 km) de ses cĂŽtes, ce qui lui donne la souverainetĂ© dans cette zone pour en exploiter les ressources du sol et du sous-sol. Au-delĂ , les eaux sont considĂ©rĂ©es juridiquement comme internationales
Etendre les limites du plateau continental
Un pays a toutefois le droit de revendiquer lâextension de sa zone Ă©conomique exclusive au-delĂ des 200 milles traditionnels, et jusque dans une limite de 350 milles, en faisant entrer en ligne de compte, Ă©tudes gĂ©ologiques Ă lâappui, les limites de son plateau continental qui sâĂ©tend sous les eaux.
Si toutes les demandes soumises par la France, dans le cadre de la convention de lâONU sur le droit de la mer (Montego Bay, 1982), venaient Ă ĂȘtre validĂ©es, le domaine maritime sous juridiction française pourrait augmenter dâau « âmoins un million de km2 », ajoute BenoĂźt Loubrieu.
Parmi les autres demandes dĂ©posĂ©es par la France, figure celle concernant lâarchipel de Saint-Pierre-et-Miquelon qui oppose Paris et Ottawa, les fonds marins dans cette zone Ă©tant potentiellement riches en hydrocarbures.