Quiconque consomme une quantité moyenne de fruits de mer ingérerait environ 11 000 particules de plastique par an
Le gouvernement anglais est prêt à réduire ses déchets et à protéger la faune avec de nouvelles mesures qui contraignent les acheteurs de tous les supermarchés et grands magasins à utiliser leurs propres sacs ou à payer des frais à hauteur de 5p. L’Angleterre a une habitude d’utilisation de sacs plastique à hauteur de 7,6 milliards – chaque personne utilise une moyenne de 140 sacs par an.
L’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord ont mis en place des réglementations depuis des années et ont vu le nombre de sacs plastique utilisés chuter de façon spectaculaire. Les pénalités de 5p permettraient d’économiser près de 60 millions de £ en frais de nettoyage des côtes et de générer 730 millions de £ en faveur de causes caritatives.
Selon les estimations récentes de la recherche dans le monde entier, environ huit millions de tonnes de déchets en plastique finissent par atterri dans les océans chaque année et 90% de tous les oiseaux de mer ont avalé du plastique. Enfin, d’ici 2050, il est pratiquement certain que tout oiseau retrouvé mort aura ingéré du plastique dans l’estomac.
Un tiers des fragments de plastique étudiés proviennent de restes de sacs ou d’emballages plastique
En Angleterre, une série d’opérations de collecte a été réalisée sur six sites différents par une équipe scientifique de Plymouth Marine Laboratory à bord du navire de recherche, le « Quest ».
La conclusion la plus frappante c’est que toute opération d’échantillonnage unique dans le cadre du projet a confirmé la présence de morceaux de plastique – généralement très petits, un peu de blanc, un peu de bleu, mais se mêlant incontestablement avec le plancton.
De retour au laboratoire, les scientifiques estiment que près d’un tiers de ces fragments de plastique proviennent de restes de sacs ou d’emballages plastique.
Des essais ont montré très clairement que lorsque des particules minuscules de matière plastique sont présents dans l’eau, elles sont ingérées par les espèces situées au bas de la chaîne alimentaire.
Les plastiques peuvent être transmis vers le haut de la chaîne alimentaire selon les types de fruits de mer que nous mangeons.
Le prof Tamara Galloway de l’Université d’Exeter, impliquée dans l’étude scientifique estime que toute personne consommant une quantité moyenne de fruits de mer ingérerait environ 11.000 particules de plastique par an.
Pour que les emballages en plastique ne finissent pas dans les océans, il convient de lutter contre les rejets sauvages, d’étendre les consignes de tri à l’ensemble des plastiques et de développer les emballages compostables et biodégradables. Seule une approche multi-factorielle permettra de commencer à lutter contre ce fléau de la pollution plastique.