Le Royaume-Uni est le seul pays du G7 à avoir fait le contraire de ses promesses
Le rapport de l’Institut de la coopération – Overseas Development Institute (ODI) – et Oil Change International a constaté que dans l’ensemble, les pays du G20 sont responsables de 452 milliards US$ (421 milliards €) de subventions par an accordées à la production d’énergies fossiles. Le G20, qui se réunit dimanche prochain en Turquie, s’est engagé en 2009 à supprimer progressivement ces subventions.
D’après la nouvelle analyse, des subventions à hauteur de 8,3 milliards d’euros délivrées par le Royaume-Uni ont déjà bénéficié aux grandes compagnies pétrolières et gazières opérant dans le pays, mais provenant pour la plupart de capitaux étrangers, tandis que 5,2 milliards d’euros sont utilisés pour subventionner la production de combustibles fossiles à l’étranger, dans des pays comme la Russie, l’Arabie saoudite et la Chine.
Contrairement à ses promesses, le Royaume-Uni a réduit son soutient aux énergies renouvelables
Shelagh Whitley, l’un des auteurs du rapport de l’ODI, a déclaré : « Le Royaume-Uni a rogné son soutien à l’énergie solaire et à l’efficacité énergétique, en faisant valoir que la charge était trop élevée. Nos chiffres montrent pourtant, qu’en dépit des contraintes budgétaires supposés, le gouvernement est de plus en plus généreux vis-à-vis des grandes compagnies pétrolières et gazières ».
Intitulé « Promesses en l’air », le rapport stipule : « Le Royaume-Uni, se distingue en tant que membre du G20, puisqu’il n’a pas tenu sa promesse d’éliminer les subventions aux combustibles fossiles qu’il a au contraire soutenues au cours des dernières années », a déclaré Whitley : « Aucun autre pays du G7 ne l’a fait. »