La trouvaille a été faite fin septembre dans l’archipel de Fournoi par un groupe d’archéologues sous-marins grecs et américains, mis sur la piste par des sources historiques mais aussi des informations des pêcheurs locaux, notamment d’éponge.
Un carrefour maritime entre l’Asie et la Méditerranée
« Nous savions que nous allions trouver quelque chose, mais nous ne nous attendions pas à une telle concentration d’épaves », a souligné Georges Koutsouflakis, de l’Éphore grecque d’archéologie sous-marine. « Cela atteste que la zone, offrant beaucoup d’abris aux marins, était depuis l’antiquité une étape importante du commerce maritime, à la rencontre des routes courant vers Chypre et l’Egypte le long des côtes d’Asie mineure (ouest de la Turquie) et reliant sur l’axe est-ouest la Mer Noire à la Méditerranée », a-t-il expliqué.
Si le vin et l’huile constituaient le plus gros des cargaisons, les archéologues ont aussi découvert des amphores ayant transporté des écrevisses en saumure, importées par Rome de la Mer Noire.
Plus de la moitié des épaves découvertes datent de la fin de l’empire romain (300 à 600 ans de notre ère) et les plus récentes remontent au 16ème siècle. Les navires antiques remontent de la période archaïque (700 à 480 ans av. J.-C.) à l’ère hellénistique courant jusqu’au 1er siècle av. J.-C.
Cette découverte, dans un archipel situé entre les îles de Samos et d’Ikaria « qui n’abritait ni cités ni ports importants témoigne aussi des périls de la navigation en Égée orientale », selon l’archéologue américain Peter Campbell.