Un mix électrique totalement vert d’ici 2020
L’Écosse, de manière générale, s’impose depuis plusieurs années comme un nouveau réservoir d’énergies renouvelables et poursuit à un rythme inédit sa transition énergétique afin de bénéficier d’ici à 2020 d’un mix électrique totalement vert.
Disposant de ressources considérables, en particulier dans le nord où la rencontre entre l’océan Atlantique et la mer du Nord crée vents, vagues et forts courants marins, le pays entend mettre à profit l’ensemble de ses façades maritimes, garantissant 25% des ressources de l’Union européenne dans l’hydrolien et un fort potentiel houlomoteur ; la conjugaison des deux permettrait de couvrir plus de 20% de la consommation électrique nationale.
Des vents d’une régularité exceptionnelle permettent à certains parcs éoliens d’atteindre des rendements de 40% contre 25% en moyenne dans le reste de l’UE tandis qu’en matière d’hydroélectricité, les reliefs ont permis jusqu’à aujourd’hui d’exploiter une bonne partie du potentiel hydroélectrique mais 1,2 GW pourrait encore être installé sous forme de petites centrales ou de micro-génération.
Un cadre législatif favorable au développement des renouvelables
Pour atteindre ces résultats convaincants, les gouvernement successifs ont mis un place depuis le début des années 2000 un cadre législatif largement favorable au développement des énergies renouvelables. La « Renewables Obligation » par exemple, introduit dès 2002, a pour objectif d’inviter les fournisseurs d’électricité à s’approvisionner via des sources d’énergie renouvelable. Chaque année, les fournisseurs d’électricité avaient donc pour obligation de fournir une certaine proportion d’électricité renouvelable, augmentant progressivement (3% de l’électricité vendue en 2002, 11,1% en 2010, 15,4% en 2015…) et matérialisée par des certificats ROCs (Renewables Obligation Certificates).
L’Écosse est un modèle à suivre pour nombres de pays européens dont la France !
Le groupe EDF dispose déjà de plusieurs fermes éoliennes au Royaume-Uni et en Ecosse via sa filiale britannique EDF Energy Renewables, et vient d’acquérir la semaine dernière, le projet éolien de Dorenell dans la région de Moray d’une capacité minimale de 177 MW.
De son côté, Alstom et SSE Renewables se sont lancés en 2012 dans une co-entreprise afin de développer conjointement la plus grande usine marémotrice du monde au large des côtes écossaises
La fin des tarifs réglementés de l’énergie en France – au 1er janvier 2016 –, est attendue par les distributeurs d’électricité qui seront de plus en plus incités à se tourner vers une production « verte », facilitant ainsi le développement des énergies renouvelables.