Évaluation du niveau de radioactivité du plancton dans le Pacifique
Une équipe de chercheurs du Laboratoire d’aérologie (LA/OMP, CNRS / UPS) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) de la Seyne-sur-Mer a développé un modèle pour estimer le niveau de radioactivité du plancton du Pacifique Nord-Ouest, suite à l’accident de Fukushima.
Lors de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011, d’importantes quantités de radionucléides ont été rejetées dans le Pacifique Nord-Ouest. Parmi ces rejets, le césium 137 est particulièrement surveillé.
Les chercheurs ont réalisé des simulations portant sur la période située entre la date de l’accident et la fin 2012 en utilisant un modèle radioécologique validé à l’aide d’observations de la concentration en césium 137 du phyto et du zooplancton, qui sont les premiers niveaux de la chaîne alimentaire marine..
Les concentrations maximales telles que simulées à l’aide du modèle affichant 2 à 4 fois plus de radionucléides que les observations avant l’accident.
Au moment du maximum des rejets, à proximité de la centrale, ce niveau de radioactivité est resté en-deçà du seuil officiel de nocivité pour les organismes marins
Le modèle validé, qui apparaît pessimiste en comprenant une large marge de sécurité, révèle que la dose calculée est infinitésimale.
D’après les chercheurs, la contamination éloignée est donc improbable ou non mesurable, tandis que la contamination importante, qui reste à être prouvée, est proche de la centrale. Une information très importante qui permet de déployer les moyens appropriés en se concentrant uniquement sur les endroits contaminés.
Si cette conclusion semble rassurante, il ne s’agit que d’une première étape avant de modéliser le transfert de la contamination dans la chaîne alimentaire incluant les poissons planctonivores et piscivores.