«Je suis sûre que c’est bien plus amusant de chasser des baleines avec des pistolets à fléchettes que de traiter des chiffres sur un ordinateur à Sandpoint [les bureaux de NOAA à Seattle]. Les contribuables ne les paient pas à s’amuser, mais à se concentrer sur les menaces immédiates pour ces populations de cétacés.»
Michael Harris, directeur général de PWWA n’a pas hésité à accuser directement la NOAA, l’Administration Océanique et Atmosphérique Nationale, une agence fédérale américaine consacrée à la gestion des ressources océaniques et aux conditions atmosphériques.
La PWWA appelle à un moratoire sur l’étiquetage par fléchette des cétacés, pratique courante qui sert à la collecte de données à des fins scientifiques.
D’après Harris, cette pratique souligne le désir des scientifiques fédéraux de sortir collecter des montagnes de données et ne jamais rien en faire.
L’animal avait été touché sur le flanc arrière de sa nageoire dorsale, et son étiquette, fixée par des barres métalliques
L’appel au moratoire intervient quelques jours après la mort d’une orque découverte par Pêche et Océans Canada le 30 mars dernier sur les côtes de l’île de Vancouver. Le cétacé baptisé L95 était un mâle de 20 ans, âge crucial pour la reproduction de cette espèce listée comme menacée au Canada et aux États-Unis.
L95 avait été étiqueté par fléchette en février dernier par les scientifiques de la NOAA. L’animal avait été touché sur le flanc arrière de sa nageoire dorsale, et son étiquette, fixée par des barres métalliques.
«Nous ne savons pas encore si la fléchette est directement responsable de la mort de L95, mais c’est sûr que cela n’a pas aidé», affirme Michael Harris.
Selon PWWA, deux cétacés étiquetés par fléchette manquent à l’appel et au moins six autres sont blessés par les matériaux de fixation. Depuis 2012, la NOAA a étiqueté 12 épaulards.