Un plan d’action commun entre les États-Unis et Cuba pour lutter contre l’extermination des requins
Cuba abrite environ un cinquième des 500 espèces de requins dans le monde. Beaucoup de requins et d’autres poissons voyagent depuis le nord de Cuba jusqu’au large des côtes de la Floride, à la suite de leurs proies.
L’absence de réglementation et de gestion a mis les prédateurs à risque. D’après les rapports des biologistes américains et cubains, des millions de requins sont capturés chaque année avec des centaines de tonnes rejetées à la mer après avoir découpés les ailerons sans tenir aucun registres.
Cuba – et surtout les pêcheurs cubains – sont donc considérés comme l’une des plus grandes menaces pour certaines de ces mêmes espèces de requins pêchées à la fois comme un aliment de base et une source de remèdes populaires comme l’huile de foie de requin très prisée dans le pays.
L’absence de réglementation et de gestion a mis les prédateurs à risque
La protection des requins devient donc un terrain commun pour les États-Unis et Cuba. Les deux pays s’investissent enfin dans la recherche commune sur les requins et lancent un plan d’action pour mettre fin à plus d’un demi-siècle d’inimitié sans réglementation ni gestion de ces prédateurs menacés.
Cuba a déjà interdit la pêche aux ailerons de requins, mais les restrictions prévues dans le nouveau plan d’action de requin, qui comprend des quotas sur le nombre de requins capturés, vont inmanquablement affecter les pêcheurs locaux dont la pêche au requin est un mode de vie.
Les prédateurs situés en haut de la chaîne alimentaire marine sont exterminés par la surpêche à travers le monde. Leur nombre est nettement en baisse en raison de la forte demande pour les ailerons de requins. Dans le golfe du Mexique, certaines populations ont chuté de plus de 90 pour cent.
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