75 producteurs calédoniens sont certifiés Bio Pasifika dont essentiellement des maraîchers et producteurs de tubercules tropicaux
«Si 93 exploitations sont adhérentes à Bio caledonia, elles ne sont pas encore toutes certifiées en agriculture biologique mais sont impliquées dans la démarche» précise Pauline Baudhuin, conseillère démarches qualité à la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie. En tout, 75 exploitations bénéficient du label Biopasifika. Cela équivaut à près de 100 tonnes de produits, essentiellement du maraîchage et des tubercules tropicaux. La filière vanille est celle où la part du bio est la plus importante et constitue ainsi un marché très porteur avec des demandes très nettement supérieures à l’offre.
La Nouvelle Calédonie dispose de son propre système d’étiquetage et de certification le label bio pasifika qui remporte un franc succès sur les étals des marchés
Il répond aux mêmes critères que le fameux AB sur le plan éthique, écologique et nutritionnel mais est octroyé selon un système différent à savoir le système participatif de garantie SPG qui est basé sur des commissions composées de producteurs et de consommateurs membres de l’association Bio Calédonia qui contrôlent et décident d’attribuer ou de refuser le label. L’association procède en plus à des analyses des produits et des sols pour vérifier la conformité aux normes à savoir l’absence de pesticide, d’engrais et de métaux lourds. Enfin, Bio Calédonia est elle-même soumise à u second niveau de contrôle confié à un organisme indépendant.
L’agriculture bio en Nouvelle Calédonie ne peut que progresser
«La certification est une étape importante», explique Kötrepi Neudjen, membre du groupe local d’Ouvéa. «Le Comité territorial de certification se réunit tous les deux mois. Il est composé d’un producteur et d’un consommateur de tous les groupes locaux, c’est un système participatif de gestion. Les animateurs de Biocaledonia, aident les producteurs à monter leur dossier qui est complexe et les présentent au comité.» Les 75 producteurs certifiés en Nouvelle-Calédonie proposent une large palette de produits : la vanille, la production maraîchère, mais aussi l’apiculture, le pain, les œufs et les huiles essentielles… Des éleveurs de volailles et de bovins sont également en cours de certification.
La délégation a ainsi été accueillie dernièrement sur l’île d’Ouvéa pour traiter les huit dossiers de reconduction dont sept ont été approuvés et un a été mis en attente. Deux nouvelles attributions, sur des projets à Farino et Houaïlou, ont été approuvées.
D’après Grégoire Baudonnel, président de Bio Calédonia, qui gère par ailleurs une exploitation bio à Boulouparis, l’agriculture bio en Nouvelle Calédonie ne peut que progresser. Il y a encore des connaissances à acquérir ou à retrouver en se référant aux anciens. Il y a également de nouvelles pestes qui arrivent et il faut donc trouver de nouvelles stratégies, retraviller nos équilibres. Il faut réapprendre cette maîtrise, réapprendre la vie du sol et par la biodiversité recréer une dynamique favorable.