Les plus petits pollueurs de la planÚte sont paradoxalement les plus menacés par les effets adverses des changements climatiques
« Que des engagements, qui pourraient ĂȘtre pris lors du prochain sommet mondial post-Kyoto, Ă Paris, en dĂ©cembre 2015, aboutissent Ă contenir le rĂ©chauffement planĂ©taire en-deçà dâ1,5 degrĂ© Celsius dâici Ă 2100. »
Tel est l’objectif affichĂ© des chefs des gouvernements de PolynĂ©sie française, Tonga, Samoa, Ăźles Cook, Niue, Tokelau et Tuvalu, rĂ©unis sur le fameux site sacrĂ© de Taputapuatea, Ă Raiatea en PolynĂ©sie française, lors de la signature officielle d’une dĂ©claration conjointe baptisĂ©e « PACT » (Polynesians Against Climate Threats – les PolynĂ©siens contre les menaces climatiques) afin de faire entendre leur opposition face aux changements climatiques qui menace directement cette rĂ©gion du Pacifique.
Alors que leurs pays figurent parmi les plus petits pollueurs de la planÚte, ils sont aussi ceux qui sont les plus menacés par les effets adverses des changements climatiques et du réchauffement de la planÚte.
Dans leur dĂ©claration « PACT », les dirigeants polynĂ©siens ont une nouvelle fois soulignĂ© « lâintensification des phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes, les pertes dâintĂ©gritĂ© territoriale, le dĂ©placement des populations, auquel sont dĂ©jĂ confrontĂ©es certaines Ăźles polynĂ©siennes ou encore les atteintes aux patrimoines naturels et culturels ».
« Si les plus petits peuvent le faire, vous le pouvez aussi
L’archipel des Iles Marshall espĂšre quant Ă lui atteindre â 45% dâici Ă 2030, pour arriver Ă un bilan dâĂ©missions neutre dâici Ă 2050 ; les Ă©missions de cet Etat de 68 000 habitants ont atteint leur maximum en 2009. Le pays compte aller plus loin en se renforçant dans le solaire, mais aussi lâĂ©olien, les biocarburants et avec un projet dâĂ©nergie thermique marine, explique-t-il.
« Depuis le choc pĂ©trolier de 2008, les Marshall ont pris les mesures parmi les plus vigoureuses au monde en matiĂšre dâĂ©nergie renouvelable et dâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique », a relevĂ© Tony de Brum, le ministre des affaires Ă©trangĂšres, avant d’ajouter : « Notre message est simple : si lâun des pays les plus petits, les pauvres et les plus isolĂ©s gĂ©ographiquement peut le faire, alors vous le pouvez aussi. »
Les Etats, en 2009, se sont fixĂ©s pour objectif de maintenir le monde sous le seuil de +2°C, les scientifiques prĂ©voyant dĂ©jĂ des impacts forts Ă +1,5°C, sur les Ă©cosystĂšmes comme sur les sociĂ©tĂ©s. Le monde a gagnĂ© 0,8°C par rapport au niveau dâavant la RĂ©volution industrielle, et si rien nâest fait, dâabord pour rĂ©duire la consommation dâĂ©nergies fossiles, la hausse sâachemine vers 5 Ă 6°C, selon le rapport 2014 du Groupe intergouvernemental dâexperts sur le climat (GIEC).