Plusieurs nations de l’hĂ©misphĂšres sud dĂ©fendent la crĂ©ation de ce sanctuaire avec l’espoir de dĂ©velopper le tourisme d’observation des baleines
La crĂ©ation d’un sanctuaire pour baleines dans l’Atlantique sud, proposĂ©e par plusieurs pays de l’hĂ©misphĂšre sud, a Ă©tĂ© une nouvelle fois rejetĂ©e mardi lors de la 66Ăšme rĂ©union de la Commission BaleiniĂšre Internationale (CBI).
Plusieurs nations sud-amĂ©ricaines – Argentine, BrĂ©sil, Uruguay – ainsi que l’Afrique du Sud et le Gabon dĂ©fendent la crĂ©ation de ce sanctuaire avec l’espoir de dĂ©velopper le tourisme d’observation des baleines.
Mais c’est sans compter sur la dĂ©termination du Japon, de l’Islande et de la NorvĂšge, les trois principaux pays unis pour saborder la proposition de sanctuaire pour mieux sauvegarder leurs intĂ©rĂȘts commerciaux. Ces trois nations ont utilisĂ© des lacunes juridiques et arguments controversĂ©s pour maintenir la chasse aux baleines, mĂȘme au sein des sanctuaires existants.
MalgrĂ© le nouveau rejet, les Ă©cologistes et les pays en faveur du sanctuaire vont continuer Ă travailler pour la crĂ©ation d’un sanctuaire pour baleines lors de la prochaine rĂ©union de la Commission BaleiniĂšre Internationale (CBI) en 2018. Pendant ce temps, la question reste de savoir comment mieux protĂ©ger les baleines des pays pro chasse.
Si la pression de la chasse a fortement diminué, ces animaux sont confrontés à une pollution grandissante, notamment sonore, et à un trafic maritime en expansion
MalgrĂ© une condamnation en 2014 par la Cour de justice internationale, Tokyo a repris en 2015-2016 ses campagnes de chasse Ă la baleine, notamment dans l’Antarctique. Quelque 300 spĂ©cimens ont Ă©tĂ© tuĂ©s par des baleiniers japonais lors de la campagne 2015-2016.
De nombreux pays rĂ©futent les captures perpĂ©trĂ©es par les Japonais dans un but scientifique dans la mesure oĂč des moyens non lĂ©taux pourraient ĂȘtre mis en place.
La Commission baleiniĂšre internationale fĂȘte cette annĂ©e ses 70 ans d’existence. CrĂ©Ă©e Ă l’origine pour gĂ©rer la chasse commerciale Ă la baleine, qui battait son plein au milieu du 20e siĂšcle, elle a finalement endossĂ© un rĂŽle de protection de ces cĂ©tacĂ©s.
Les scientifiques et les partisans d’une plus grande protection des baleines soulignent que si la pression de la chasse a fortement diminuĂ©, ces animaux sont confrontĂ©s Ă une pollution grandissante, notamment sonore, et Ă un trafic maritime en expansion.