250 millions de personnes pourraient être déplacées dans le monde entier d’ici 2050 en raison des effets des changements climatiques
Les nations prospères doivent « préparer nos peuples à une migration dans la dignité, afin de les rendre capables de contribuer à l’économie et aux processus de développement d’autres nations comme des travailleurs migrants qualifiés », ont déclaré les dirigeants de la coalition des états du Pacifique.
Les nations prospères peu enclines à étendre la convention de réfugiés de l’ONU aux réfugiés climatiques
Il n’existe actuellement aucun organisme qui supervise de façon ordonnée le mouvement des personnes affectées par les effets des changements climatiques. La convention de réfugiés de l’ONU s’applique seulement à ceux qui fuient la persécution, avec peu d’enclin de la part des nations les plus riches pour étendre la définition pour inclure les « réfugiés climatiques ». Pourtant, les prédictions envisagent jusqu’à 250 millions de personnes qui pourraient être déplacées dans le monde entier d’ici 2050.
Les personnes qui vivent sur des atolls coralliens dans le Pacifique sont considérés comme particulièrement vulnérables avec un niveau de la mer qui augmente de 1,2 cm par an, soit quatre fois plus vite que la moyenne mondiale. L’érosion côtière, la contamination de l’eau et les mauvaises récoltes ont incité les communautés à se déplacer à l’intérieur des terres ou dans d’autres îles.
L’Australie dénoncée pour son égoïsme par les nations insulaires du Pacifique
Les dirigeants du Pacifique ont adopté un ton de plus en plus véhément pour appeler à l’action, à l’image d’Anote Tong, Président des îles Kiribati, qui a récemment dénoncé l’Australie comme un pays « très égoïste » par rapport à son engagement soutenu de l’industrie houillère.
Lors d’une réunion de l’ONU à New York qui s’est tenue en ce mois d’octobre, Peter Christian, Président de Micronésie a déclaré : « Je m’exprime en tant qu’insulaire qui a parcouru les rives de nombreuses petites îles, où il y avait autrefois des plages de sable fin et des cocotiers. Aujourd’hui, il n’y en a plus. On me dit que cela continuera. Nous devons être plus cohérents dans nos actions pour apporter une solution efficace pour aider à atténuer la menace de destruction qui pèse sur nos îles et prévenir le génocide qui menace les peuples et les cultures océaniennes ».