Les mesures ciblent l’exploitation industrielle du fonds des mers sans disposition concrète en faveur de la préservation du milieu marin
Si les ONG environnementales se réjouissent que le gouvernement veuille se saisir enfin de ses atouts maritimes, elles déplorent son manque d’ambition concrète d’agir en faveur de la préservation du milieu marin considéré pourtant comme « l’or bleu ».
« La France contrôle désormais la plus grande zone économique exclusive après les États-Unis. Elle doit se doter de moyens suffisants en termes de surveillance et de gestion. La politique maritime reste encore trop sectorisée et à courte vue. La protection des milieux marins doit en être la base transversale et prospective. » Denez L’Hostis, président de FNE.
A moins d’un mois de l’ouverture de la COP 21, quelques 1 700 acteurs de l’économie bleu ont participé aux échanges et débats autour du développement économique mondial et des questions liées à l’environnement. « Les mesures annoncées par le Comité interministériel de la mer (CIMer) ciblent l’exploitation industrielle du fonds des mers, mais sans disposition concrète en faveur de la préservation d’un milieu marin de meilleure qualité. L’absence de la ministre de l’Environnement à ces deux évènements maritimes est d’ailleurs révélatrice de l’ambition de la France concernant la protection de son domaine maritime » constatent amèrement les ONG.
Le développement de l’économie bleue doit être encadré
Pour FNE, le développement de l’économie bleue doit être pensé de manière responsable avec un cadre réglementaire équilibré : une aquaculture durable dans le respect de l’environnement et la sécurité sanitaire des consommateurs, une exploitation des fonds marins dotée de moyens de surveillance performants, des aménagements portuaires réduisant l’artificialisation des milieux naturels et les pollutions…
FNE rappelle que l’étendue de l’impact des activités humaines qui s’exercent sur les milieux marins reste encore largement méconnue, alors même que les impacts du réchauffement climatique rendent les mers et les océans plus vulnérables. S’il est vrai que l’économie maritime française est un poids lourd de l’économie française, les investissements de recherche, de protection et de valorisation des ressources génétiques marines sont exsangues.