Prolifération du poisson lion dans la Grande Caraïbe : une menace pour l’écologie marine de la région
Détecté pour la première fois à Cuba en 2007, le poisson lion a envahi toute l’île en à peine deux ans !
Suite à son introduction accidentelle ou intentionnelle (le mystère demeure) depuis la Floride au début des années 90, le poisson lion ou rascasse volante (pteroïs) aux épines très venimeuses est considéré comme une espèce invasive dans toute la région caribéenne en raison de son mode de reproduction rapide, de l’absence de prédateurs et de sa voracité.
La prolifération du pteroïs au cours des 10 dernières années constitue une menace de plus en plus préoccupante pour l’équilibre des écosystèmes marins de la région, les récifs coralliens étant directement affectés tout comme les mangroves et les herbiers. Par conséquent, la qualité de vie des communautés côtières se trouve fortement impactée par la présence de cette espèce invasive qui réduit l’abondance et la diversité des poissons de récifs et a donc un impact économique majeur sur les activités commerciales telles que la pêche et le tourisme et notamment la plongée sous-marine.
La chair du poisson lion est pleine de vitamines
Pour éradiquer ce fléau, la plupart des pays de la Caraïbes encouragent les population à le consommer à l’image des Antilles françaises qui ont emboîté le pas avec succès. Le poisson lion dont la chair délicate est prisée des gourmets est dorénavant proposé à la carte de plusieurs restaurants et commence à être adopté par les locaux et les visiteurs dont certains y trouve une similarité avec le mérou.
À le Havane, « peu de restaurants cubains proposent la rascasse volante à leur menu et elle reste encore méconnue de la population » précise Delmis Cabrera, biologiste marin à l’Aquarium national de la Havane. « En dépit de son venin qui doit être prélevé bien sûr, la chair du poisson lion serait doté de qualité nutritives et notamment de vitamines« .