Une activité de plein air pour partir à la rencontre des otaries et dauphins
Alors que nous pagayons, notre moniteur nous interpelle pour nous présenter un couple de pengouins bleus, la plus petite espèce de pengouins au monde et l’une des plus timides également puisque nous avons à peine le temps de les apercevoir qu’ils disparaissent déjà dans l’eau ! Une sorte de tige noire émerge des flots et attire notre attention. Nous nous dirigeons vers cette curieuse branche et découvrons une nageoire, puis le reste du corps d’une otarie qui flotte à la surface de l’eau…!
L’approche discrète du mammifère est la clef de la rencontre
On reconnaît aisément les otaries à leur épaisse fourrure, leurs longues moustaches et surtout à leurs petites oreilles pointues – « otarion » signifiant petites oreilles en grec. Un signe distinctif par rapport aux phoques dont les oreilles sont internes.
Les otaries à fourrure de Nouvelle-Zélande (Arctocephalus forsteri) sont des mammifères marins particulièrement à l’aise dans l’eau. Nous avons déjà eu l’occasion de mesurer leur agilité sous l’eau ; elles utilisent tout leur corps pour évoluer dans l’eau et notamment ces longues palettes natatoires qui leur permettent littéralement de voler au-dessus des fonds marins.
Pourtant, cette fois, elle ne semble pas avoir envie de bouger ! » Elle sort sa nageoire de l’eau de façon à capter la chaleur du soleil pour réchauffer tout son corps refroidi après une immersion dans les profondeurs en quête de nourriture » nous explique le moniteur qui nous demande à nouveau d’être vigilant et de ne pas la perturber dans son repos.
La plongée la plus profonde mesurée d’une otarie à fourrure a atteint 208 mètres tandis que la plongée la plus longue mesurée a duré 6 min et 30 s. Les femelles trouvent leur nourriture à proximité des colonies de reproduction jusqu’à des zones de pêches très éloignées (de 600 à 1800 km de la colonie), elles se nourrissent principalement de poissons lanternes et de céphalopodes.
Admiratifs suite à ces renseignements, nous nous efforçons de rester le plus discrets possible afin de prolonger la magie de la rencontre avec l’otarie qui semble sortir de son sommeil. La voilà qui sillonne entre nos kayaks puis s’éloigne tranquillement… Enthousiasmés par cette fascinante interaction, nous regagnons joyeusement la côte, les muscles des bras endoloris et la tête pleine de fabuleux souvenirs. Kayak Kaikoura est une excursion à ne manquer sous aucun prétexte lors d’un séjour dans cette station balnéaire qui regorge décidément d’opportunités pour rencontrer la faune marine et qui n’a pas fini de nous surprendre.
Le kayak est l’une des activités les plus indiquées pour profiter durablement de la beauté des somptueux paysages de Kaikoura depuis l’océan et pour approcher les animaux marins, nombreux à résider ou à fréquenter les lieux.
Je sors mon appareil photo du sac étanche pour faire le portrait d’un albatros de Buller qui vole au-dessus de nous, probablement en quête de calmars, nous précise Gary, l’un des instructeurs. L’oiseau s’est posé à la surface de l’eau à quelques mètres de notre kayak et nous pouvons l’observer en détail en avançant tout doucement vers lui. Son bec sombre arbore une large bordure jaune qui lui donne un certain éclat. Cet oiseau endémique de Nouvelle-Zélande est particulièrement photogénique… Lassé de notre présence, il s’envole en exécutant un décollage un peu lourd. Des exclamations nous tirent de notre observation ornithologique et nous incitent à suivre les embarcations qui avancent toutes dans la même direction. Nous comprenons vite la raison de ce remue-ménage en apercevant des éclaboussures mêlées d’ailerons, de sauts et de plongeons : un groupe de dauphins « sombres » s’amuse à une dizaine de mètres. « Pagayez énergiquement mais sans empressement » nous somment les moniteurs qui veulent surtout éviter que nous incommodions les mammifères.
En compagnie des mammifères marins les plus exubérants du Pacifique Sud
Kaikoura est réputé pour être l’un des meilleurs endroits au monde pour rencontrer régulièrement des dauphins sauvages dans leur milieu naturel et le kayak de mer est l’embarcation idéale pour visiter cet écosystème unique et fragile en toute tranquillité et pour approcher les animaux sans les effrayer. Contrairement à leur nom, les dauphins obscurs (Lagenorhynchus obscurus) sont incontestablement les mammifères marins les plus exubérants du Pacifique Sud. Ils évoluent en général à proximité des côtes, ce qui facilite le repérage. Ils se déplacent toujours en bandes variant entre 30, 50,100, 300, voire 600 individus (!) et se donnent volontiers en spectacle. Particulièrement actifs et interactifs, ils exécutent tour à tour des cabrioles, sauts spectaculaires et jouent, sondent, surfent sur les vagues en approchant les kayakistes qui s’en donnent à cœur joie.
L’interaction avec les animaux doit se faire naturellement
Restés un peu en recul, les instructeurs veillent à rappeler à l’ordre les pagayeurs trop confiants qui frôlent les animaux de trop près. » Inutile de chercher à aller vers eux, mieux vaut les laisser faire comme ils veulent ; ils sont très sociables et curieux et viendront vers vous si vous restez tranquilles. » Ils surveillent également la durée de l’interaction qui ne doit pas se prolonger au-delà d’une durée, déterminée par les scientifiques locaux selon la saison et d’autres paramètres, dans l’intérêt des mammifères marins qui ne doivent pas être perturbés trop longtemps de façon à poursuivre tranquillement leur programme quotidien de chasse, repos et socialisation… Un groupe de dauphins d’Hector réside également dans la baie. Beaucoup plus discrets, que leurs voisins les dauphins sombres, nous n’auront pas la chance de les rencontrer ce jour-là. Nous quittons à regret ces mammifères marins si attachants et nous nous rapprochons de la côte, cap vers la péninsule de Kaikoura qui s’avance majestueusement dans la mer.
Le départ se fait depuis une petite plage située au sud de la Péninsule de Kaikoura où les moniteurs disposent le matériel et donnent un briefing complet pour expliquer aux novices le b.a-ba en matière d’utilisation des kayaks, de navigation et de pagayage, tout en insistant sur l’approche respecteuse des animaux.
A Kaikoura les montagnes rencontrent la mer et l’activité marine outrepasse celle des humains
Après moults éclaboussures et coups de pagaies dans le vide, les kayaks s’éloignent de la Péninsule et longent la magnifique baie encadrée par la majestueuse chaîne de montagnes du Seaward Kaikoura Range. Un sentiment de liberté gagne les kayakistes qui s’amarinent peu à peu et prennent conscience du paysage exceptionnel qui les entoure. Avec ses imposantes montagnes vertes dominées par les neiges éternelles tranchant avec le bleu profond de l’océan, le panorama nous transporte dans une ambiance digne du Seigneur des Anneaux. Le tour vaut le déplacement rien que pour les paysages somptueux qu’il permet d’admirer. Le récit maori racontant qu’à Kaikoura les montagnes rencontrent la mer et l’activité marine outrepasse celle des humains prend tout son sens.
Le groupe de kayakiste est dispersé sur le plan d’eau, surveillé à distance par les instructeurs qui prodiguent quelques conseils pour évoluer plus facilement en fournissant moins d’efforts. Nul besoin d’être pagayeur professionnel ou sportif de haut niveau pour pratiquer le kayak de mer qui est une activité accessible à tous et encadrée par des professionnels qui ont pensé à tous les détails pour que la sortie se déroule sans encombre. En double ou en solo, les kayaks sont équipés d’un système de gouvernail, de repose-dos, de compartiments de rangement et d’équipements de sécurité.
Le kayak est l’une des activités les plus indiquées pour profiter durablement de la beauté des somptueux paysages de Kaikoura depuis l’océan et pour approcher les animaux marins, nombreux à résider ou à fréquenter les lieux.
Je sors mon appareil photo du sac étanche pour faire le portrait d’un albatros de Buller qui vole au-dessus de nous, probablement en quête de calmars, nous précise Gary, l’un des instructeurs. L’oiseau s’est posé à la surface de l’eau à quelques mètres de notre kayak et nous pouvons l’observer en détail en avançant tout doucement vers lui. Son bec sombre arbore une large bordure jaune qui lui donne un certain éclat. Cet oiseau endémique de Nouvelle-Zélande est particulièrement photogénique… Lassé de notre présence, il s’envole en exécutant un décollage un peu lourd. Des exclamations nous tirent de notre observation ornithologique et nous incitent à suivre les embarcations qui avancent toutes dans la même direction. Nous comprenons vite la raison de ce remue-ménage en apercevant des éclaboussures mêlées d’ailerons, de sauts et de plongeons : un groupe de dauphins « sombres » s’amuse à une dizaine de mètres. » Pagayez énergiquement mais sans empressement » nous somment les moniteurs qui veulent surtout éviter que nous incommodions les mammifères.