Dormir dans une cabane perchée dans les arbres sur l’île de Groix
Si vous avez déjà testé la cabane perchée dans les arbres, les séjours dans les nid’îles offrent une expérience encore plus originale et plus proche de la nature. Confortablement niché au creux de votre nid, vous vous laissez bercer au gré du souffle du vent dans les branches, vous admirez la pluie d’étoiles qui vous entoure, avec la douce sensation de faire partie des éléments naturels.
S’étendant sur 3 mètres de diamètre, les nids sont fixés par 12 points d’amarrages dans les arbres, de façon à éviter le désagréable tangage à l’origine du fameux mal de mer et la sensation de vertige. Depuis la cime de ces pins de Californie quintenaires, c’est le calme absolu. Seul le pépiement des oiseaux vous réveille au petit matin.
Les nids offrent une vue panoramique sur l’île de Groix et sur la mer depuis le bois du Grao où est implanté le parcabout. Dans ce parc acrobatique conçu avec du matériel de marine, filet de trimaran ou de sécurité de cirques, il n’y a aucun câble tendu, ce sont les bouts qui les tendent.
Mateloteur réputé entre ciel, terre et mer
Considéré comme l’un des meilleurs mateloteurs actuels, Cédric Chauvaud est à l’origine de CHIEN NOIR®, le nom d’un vieux pirate de L’Île aux trésors de Stevenson et celui de la société qu’il a créée en 1993 pour développer le concept des parcabouts. La mer, la navigation et le matelotage… Il a tout appris à Groix en navigant à l’ancienne auprès de Joseph Tonnerre, ancien patron de pêche groisillon.
Un apprentissage qui a porté ses fruits, puisque les travaux de Cédric Chauvaud sur les filets, cordes, bouts pour les plus grands skippers, ont permis l’allègement considérable des bateaux de course. Convaincu par l’art du matelotage, il parvient alors à convaincre les navigateurs les plus connus à fabriquer un gréement dormant (hors le poids du mât et des haubans) avec 20 kilos de fibres au lieu des 80 kilos d’Inox !
Sa maîtrise des techniques de corderie est légendaire, dans la course comme dans d’autres domaines comme les vieux gréements, les films (Waterworld) ou les Arts du Cirque (Académie Fratellini, Le Zip-zap en Afrique du Sud), ou encore les missions scientifiques telles qu’Antartica avec Jean-Louis Etienne ou le Radeau des Cîmes, destiné à l’étude de la canopée des forêts tropicales… Fort de toutes ces riches expériences, Cédric Chauvaud est revenu sur l’île de son coeur.
Le premier Parcabout voit le jour en 2008, à Groix. Mais c’est le parc animalier et botanique de Branféré et ses 200 000 visiteurs par an qui contribue à le faire connaître en 2010. Les filets s’étendent sur plus de 2 000 m2 au-dessus de la forêt du parc, où enfants et adultes s’en donnent à coeur joie. Une activité ludique parfaitement complémentaire à la découverte des animaux.
Parcabout : des filets suspendus dans les arbres du monde entier
C’est avec l’aide de ses douze salariés dont huit permanents, que le mateloteur a fabriqué le nouveau Parcabout de 3 000 m2 de Groix. Sur place, les filets arrivent depuis la cordonnerie Lancelin, en Mayenne. Tout est fait sur mesure de A à Z, depuis la découpe, l’assemblage, l’installation, la maintenance… Du grand art !
Fort du succès de ce Parcabout géant, le concept s’exporte. Quatorze Parcabout enthousiasment petits et grands en France, aux Antilles, en Australie et au pays de Galles, où un Parcabout a été installé dans une ancienne mine !
Cédric Chauvaud ne se sépare jamais de son équipe groisillonne. La fraternité chez les mateloteurs, c’est sacré ! Bruno Adam, l’ancien gréeur est fidèle depuis les débuts de l’aventure du Parcabout, de même que Didier Rivalin, marin pêcheur reconverti en maître ramendeur (couture et réparation des filets), Pierre Sacaze, directeur technique et les derniers entrés dans l’entreprise, Maud Le Borgne, peintre en décor et sculptrice de bouts et Léo, originaire de Haute-Savoie et groisillon dans l’âme…