Un climat tropical
La pĂ©riode la plus chaude se situe entre janvier et avril, avec des tempĂ©ratures comprises entre 25 et 35 °C, tandis que « lâhiver » mauricien sâĂ©tend de juillet Ă septembre avec des tempĂ©ratures moyennes variant entre 22 et 24 °C.
Quant Ă la saison des pluies, elle dĂ©bute en novembre/dĂ©cembre et sâachĂšve en avril, mais il sâagit surtout de prĂ©cipitations tropicales Ă©phĂ©mĂšres.
Les températures de la mer ne descendent jamais en dessous de 22 °C.
Protection du littoral et du milieu marin
Le rĂ©seau national dâAires Marines ProtĂ©gĂ©es date de 1999 et a Ă©tĂ© crĂ©Ă© dans le cadre du premier plan national pour lâenvironnement (PNA). Il inclut 2 parcs nationaux et 6 rĂ©serves de pĂȘche gĂ©rĂ©es par une agence nationale dĂ©pendant du MinistĂšre de lâAgriculture et des PĂȘches, lâAlbion Fisheries Research Centre.
Pour la pĂ©riode 2000 â 2009, le deuxiĂšme PNA a adoptĂ© des objectifs ambitieux en matiĂšre de gestion des zones cĂŽtiĂšres, mais qui ne sont malheureusement pas visibles sur le terrain, les lois nâĂ©tant pas appliquĂ©es et le manque de contrĂŽle Ă©tant criant.
Plusieurs ONG trĂšs actives sont engagĂ©es aux cĂŽtĂ©s du gouvernement mauricien pour la conservation des ressources marines telles que la Mauritian Wildlife Fundation (MWF) Ă lâĂźle Ronde et Ă lâĂźle aux Aigrettes, la Mauritius Marine Conservation Society (MMCS) ou la Shoals of Rodrigues Ă lâĂźle Rodrigues, oĂč une AMP a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e dans le cadre dâun projet GEF/PNUD.
FondĂ©e en 1984, la Mauritian Wildlife Fundation rĂ©alise un travail remarquable au niveau de la prĂ©servation des oiseaux, plantes, reptiles et mammifĂšres menacĂ©s de l’Ăźle Maurice.
LâONG soutient aussi Ă©nergiquement la crĂ©ation de parcs nationaux et lutte contre la dĂ©forestation, et notamment contre lâextension de la culture de la canne Ă sucre qui a dĂ©jĂ fait beaucoup de ravage. Sur les 12 000 ha de forĂȘts, seules les rĂ©serves montagneuses abritent encore la forĂȘt primaire qui reprĂ©sente 3%.
La MWF est reconnue pour ses programmes en faveur de la réintroduction et de la préservation de la végétation endémique.
La restauration de lâĂźle aux Aigrettes est la plus belle rĂ©ussite de lâONG. Pendant 25 ans de dur labeur, lâĂ©quipe sâest attelĂ©e Ă dĂ©sherber les plantes et animaux invasifs prĂ©sents sur lâĂźle et Ă les remplacer par des espĂšces endĂ©miques.
Aujourdâhui, la diversitĂ© des plantes observĂ©es sur lâĂźle aux Aigrettes se rapproche de celle dâil y a 400 ans, avec plus de 60 plantes indigĂšnes.
Un rĂ©sultat dâautant plus positif quâil a permis de rĂ©introduire des animaux endĂ©miques comme le pigeon rose dont il ne restait plus que 9 individus en 1990 et qui sont aujourdâhui 54 Ă voler au-dessus de lâĂźle aux Aigrettes et 380 au-dessus du pays !
La Mauritius Marine Conservation Society mĂšne des actions d’Ă©ducation et de sensibilisation depuis 25 ans auprĂšs de la population mauricienne en faveur de l’environnement marin, avec comme axe majeur la protection des mammifĂšres marins et des rĂ©cifs coralliens.
L’ONG mĂšne de front plusieurs programmes visant Ă sauvegarder les Ă©cosystĂšmes marins, tels que la mise en place de rĂ©cifs artificiels Ă l’aide de vieux navires dĂ©saffectĂ©s, l’identification des AMP, la mise en place de bouĂ©es d’ancrage permanent pour les utilisateurs du rĂ©cifs, la valorisation de l’archĂ©ologie sous-marine, l’Ă©radication des pĂȘches Ă la dynamite et au fusil sous-marin, le recensement et le suivi scientifique des mammifĂšres marins…
Le projet phare de la MMCS depuis ces derniĂšres annĂ©es concerne la gestion des activitĂ©s de « dolphin watching » sur la cĂŽte ouest. L’Ă©quipe a Ă©laborĂ© un programme de sensibilisation du public et de formation des skippers et a mis en place une charte dâapproche des dauphins de la baie.
Maurice Ăle Durable : une volontĂ© politique
D’aprĂšs le rapport du GIEC de 1997, l’Ăźle Maurice figure au premier rang des pays menacĂ©s par le changement climatique, une des prĂ©occupations majeures du pays qui se tourne inĂ©vitablement vers le dĂ©veloppement durable.
LancĂ©e en juin 2008, lâinitiative Maurice Ile Durable (MID) a pour ambition, Ă lâhorizon 2025, dâassurer lâapprovisionnement de 65% des besoins Ă©nergĂ©tiques du pays Ă partir dâĂ©nergies renouvelables produites localement et notamment grĂące Ă la bagasse issue des dĂ©chets des industries sucriĂšres.
AprĂšs un an et demi de mise en Ćuvre, le MID est passĂ© Ă lâaction et le Fond Maurice Ăźle Durable (MID Fund) a Ă©tĂ© crĂ©Ă© afin de soutenir les efforts visant Ă protĂ©ger l’environnement.
Mix énergétique
JoĂ«l de Rosney, scientifique franco-mauricien et conseiller spĂ©cial du Premier Ministre pour cette initiative, prĂŽne pour l’horizon 2028 un mix Ă©nergĂ©tique composĂ© de 35% de biomasse (bagasse, bioĂ©thanol, biogaz), 15 % de solaire thermique et photovoltaĂŻque, 6% d’Ă©olien, 3% de cogĂ©nĂ©ration et gĂ©othermie, 3% de sources diverses dont les vagues, 20% de charbon propre et 15% de fioul.
Solaire
Des subventions de 58 millions de Rs, à savoir 10 000 Rs par chauffe-eau solaire, ont ainsi été accordées à prÚs de 4 600 familles.
Ăolien
Depuis 2003, lâĂźle Rodrigues dispose dâune petite unitĂ© de production comprenant trois turbines, mais dâautres projets sont en cours dont celui dâun grand Ă©tablissement sucrier de Maurice, Omnicane Ltd. Il est en 2019 toujours le premier producteur privĂ© dâĂ©nergie de lâĂźle. La production issue de la combustion alternĂ©e de la bagasse et du charbon importĂ©e reprĂ©sente 40% de la totalitĂ© de l’Ă©nergie produite sur l’Ăźle.
Pour atteindre son objectif de 35% d’Ă©nergie alternative en 2025 Maurice investit dans l’Ă©olien. Un parc de 11 Ă©oliennes a Ă©tĂ© mis en place en 2016 Ă Bras-d’Eau, il produit l’Ă©nergie nĂ©cessaire Ă 10000 habitants. Des projets d’Ă©olien en mer sont en cours.
Ăconomie d’Ă©nergie
Plus d’un million de lampes basse consommation ont Ă©tĂ© financĂ©es par le gouvernement.
Lâoptimisation du systĂšme dâĂ©clairage des routes, Ă©coles, hĂŽpitaux et de lâensemble de lâĂ©clairage public est Ă©galement au programme afin de rĂ©aliser des Ă©conomies dâĂ©nergie.
Par ailleurs, une rĂ©duction de 50% des droits de douane a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e en juillet 2008 afin de stimuler lâachat des voitures hybrides. En 2016 la rĂ©duction Ă©tait portĂ©e Ă 30% pour les Hybrides mais 100% pour les voitures Ă©lectriques.
En 2009 Khalil Elahee, chercheur et professeur Ă lâuniversitĂ© de Maurice qui a travaillĂ© sur le MID, souhaitait en prioritĂ© crĂ©er un nouveau rĂ©seau de transport de masse. En Octobre 2019 un mĂ©tro express devant relier Ă terme Port Louis Ă Curepipe Ă©tait inaugurĂ©. Cette ligne de 26 kilomĂštres
Traitement des eaux usées
Le rĂ©seau public dâĂ©vacuation des eaux usĂ©es ne dessert actuellement quâun quart de la population.
Afin de faire face Ă ce problĂšme prioritaire au niveau sanitaire et crucial pour la prĂ©servation de la qualitĂ© des eaux de baignade et donc du tourisme, le gouvernement sâest engagĂ© dans la privatisation du secteur.
Plus dâune dizaine de bailleurs de fonds ont ainsi donnĂ© leur accord pour financer sept projets prioritaires du traitement des eaux dans tout le pays. Un investissement Ă hauteur de 360 millions dâeuros dont le tiers est consacrĂ© Ă la construction dâune importante station dâĂ©puration de lâĂźle.
Tourisme durable
Dans le mĂȘme esprit, une rĂ©glementation contraint les hĂŽtels comptant plus de 75 chambres Ă construire leur propre station dâĂ©puration.
Bien que les contrĂŽles soient quasi inexistants, la plupart respectent cette rĂ©glementation ayant compris lâintĂ©rĂȘt de recycler les eaux usĂ©es pour irriguer les terrains de golf et les jardins.
Certains hÎtels développent un concept naturel pour le traitement biologique des eaux usées dans un bassin de rétention à partir de plantes naturelles.
Par ailleurs, face Ă la pĂ©nurie dâeau, certains groupes hĂŽteliers mauriciens comme le Beachcomber et NaĂŻade Resorts ont investi dans des stations de dessalement de lâeau de mer.
BĂątiment
Pour la construction de nouvelles rĂ©sidences et de complexes hĂŽteliers, habitants et promoteurs ont lâobligation dâintĂ©grer les critĂšres de dĂ©veloppement durable, de procĂ©der au reboisement de lâĂ©quivalence dâarbres dĂ©truits ou utilisĂ©s.
La législation exige également la préservation des espÚces indigÚnes et de la biodiversité.
School of Tourism and Sustainable Development
L’UniversitĂ© de Technologies de Maurice (UTM) propose depuis 2009 des formations corrĂ©latives au dĂ©veloppement durable, telle que la maĂźtrise en gestion durable de l’environnement, en gouvernance et responsabilitĂ© sociale de l’entreprise, ou en gestion de projet pour le dĂ©veloppement durable s’adressant aux architectes et ingĂ©nieurs…
La School of Tourism and Sustainable Development compte déjà plus de 400 étudiants.
Des signes d’espoir
Depuis le 1er juillet 2009, le gouvernement impose aux compagnies les plus importantes de reverser au moins 2% de leurs profits Ă des Ćuvres sociales.
Selon Pamela Bapoo-Dundoo, coordinatrice nationale du programme de dĂ©veloppement des Nations Unies UNDP GEF Small Grants Programme, 18 Ă 22 millions dâeuros sont ainsi rĂ©coltĂ©s et allouĂ©s aux ONG et autres associations accrĂ©ditĂ©es â lâĂźle comptant un total de 8000 ONG ! Un volume dâargent consĂ©quent dâaprĂšs Pamela Bapoo-Dundoo qui regrette pourtant que la capacitĂ© dâabsorption soit aussi faible pour lâinstant. « Il faut essayer de coordonner les actions au niveau de la responsabilitĂ© sociale des entreprises. PlutĂŽt que de financer un projet chacun de son cĂŽtĂ©, on devrait penser au financement dâun projet au niveau national. »
CrĂ©Ă© en 1995, le programme UNDP GEF SGP vise Ă soutenir les initiatives locales relatives aux problĂšmes de lâenvironnement global Ă travers lâaction communautaire. Le PNUD alloue des financements allant jusquâĂ US$ 50 000 aux ONG et autres associations pour soutenir des micro projets qui sâinscrivent dans cette dĂ©marche. Rien que pour 2009, le PNUD a soutenu 114 projets Ă hauteur de US$ 3 millions, sans compter lâaide au co-financement qui sâĂ©lĂšve Ă US$ 6 millions, et lâapport en « nature » estimĂ© Ă US$ 5 millions.
Tourisme
Avec prĂšs de 900 000 visiteurs par an, plus de 16% de la population active et une contribution dâenviron 10% du PIB, le tourisme sâest imposĂ© comme lâune des activitĂ©s les plus importantes du pays.
Depuis sept ans, un schĂ©ma dâamĂ©nagement foncier spĂ©cifique, lâIntegrated Resort Scheme (IRS) a Ă©tĂ© mis en place afin dâinciter les investisseurs Ă©trangers Ă acheter des rĂ©sidences de luxe avec Ă la clĂ© un permis de rĂ©sidence et une fiscalitĂ© adaptĂ©e.
Depuis son lancement, ce secteur a gĂ©nĂ©rĂ© plus de 15 milliards de Roupies dâinvestissements Ă©trangers directs.
Mais si cette activitĂ© a permis Ă lâĂźle Maurice de se hisser aux premiers rangs des destinations balnĂ©aires internationales, lâĂ©volution socio-Ă©conomique du pays au cours de ces derniĂšres dĂ©cennies a eu un impact Ă©cologique dĂ©sastreux pour son patrimoine naturel.
Pendant longtemps lâĂźle a manquĂ© de rĂ©seaux dâassainissement, de systĂšmes de tout-Ă -lâĂ©gout, ou encore de ramassages des ordures mĂ©nagĂšres.
La pollution conjuguĂ©e aux cyclones, de plus en plus violents et frĂ©quents dans la rĂ©gion, a eu un effet dĂ©vastateur sur le lagon et les rĂ©cifs coralliens, les sĂ©diments de lâintĂ©rieur de lâĂźle Ă©tant drainĂ©s vers le lagon.
Pour restaurer et prĂ©server son patrimoine naturel et continuer ainsi Ă attirer une clientĂšle haut de gamme, le pays nâa dâautres choix que de jouer la carte du dĂ©veloppement durable.
Une prise de conscience environnementale commence Ă sâĂ©lever au niveau de la population, tandis que les hĂŽteliers et les industriels sont de plus en plus nombreux Ă sâimpliquer dans ce secteur, incitĂ©s par le gouvernement qui affiche clairement sa volontĂ© dâagir et de soutenir les projets allant dans ce sens.
Ă lâimage dâAir Mauritius qui a signĂ© un partenariat avec la Mauritius Wildlife Fundation et qui sâengage Ă planter autant dâarbres que le nombre total de dĂ©collages effectuĂ©s par ses avions. Plus de 6000 arbres poussent sur lâĂźle chaque annĂ©e grĂące Ă cette initiative.
LâĂ©cotourisme Ă©merge petit Ă petit sur lâĂźle avec lâapparition de nouvelles activitĂ©s touristiques qui permettent de dĂ©couvrir les richesses de la faune et de la flore mauricienne.
Agriculture et Ănergie
Maurice produit actuellement prĂšs de 70% de ses besoins en Ă©lectricitĂ© Ă partir de l’huile lourde importĂ©e. D’aprĂšs Khalil Elahee, acadĂ©micien mauricien spĂ©cialiste en Ă©nergie, l’Ăźle Maurice possĂšde d’Ă©normes potentialitĂ©s pour rĂ©duire sa dĂ©pendance vis-Ă -vis des Ă©nergies fossiles.  » Le pays produit dĂ©jĂ plus de 16 % d’Ă©lectricitĂ© Ă partir de la biomasse (bagasse) et prĂšs de 30 millions de litres d’Ă©thanol. La totalitĂ© d’Ă©thanol est malheureusement exportĂ©e alors qu’il peut ĂȘtre utilisĂ© localement pour donner l’E10, un mĂ©lange constituĂ© de 10% d’Ă©thanol dĂ©shydratĂ© et de 90% d’essence, pour alimenter les moteurs existants Ă Maurice sans les modifier « . Pour ce chercheur et professeur Ă lâuniversitĂ© de Maurice, le MID repose sur les Ă©conomies d’Ă©nergie et l’Ă©mergence de petits producteurs indĂ©pendants d’Ă©nergies renouvelables.  » Les sucriers sont les producteurs d’Ă©lectricitĂ© de demain « . Le dĂ©mantĂšlement progressif du protocole sucre incite en effet les entreprises de l’industrie sucriĂšre mauricienne traditionnelle a Ă©voluer vers une industrie canniĂšre Ă forte valeur ajoutĂ©e qui fabrique du sucre raffinĂ©, produit de l’Ă©thanol et valorise la bagasse Ă des fins Ă©nergĂ©tiques.  » L’Ătat doit Ă prĂ©sent lĂ©gifĂ©rer en consĂ©quence pour Ă©tablir les structures publiques et le prix de vente du kilowattheure au Central Electricity Board, le rĂ©seau national d’Ă©lectricitĂ© « .
Ăle Maurice des Ă©vĂ©nements nautiques d’exceptions
La Mauricienne : de Port-Louis Ă Port-Louis
Francis Joyon a inaugurĂ© en octobre 2009 une nouvelle route maritime sous la forme dâun record entre le port breton et lâĂle Maurice.
L’actuel dĂ©tenteur du record du monde en solitaire s’est lancĂ© sur les traces des grands dĂ©couvreurs qui partaient jadis ouvrir la route des Indes. Ă bord de son maxi-trimaran «IDEC», le skipper morbihannais a Ă©tabli le premier temps de rĂ©fĂ©rence en bouclant les quelque 10 000 milles (18 500 km) entre Port-Louis (Morbihan) et Port-Louis (Ăźle Maurice) en 26 jours 4 heures 13 minutes et 29 secondes, Ă la vitesse moyenne de 16,40 nĆuds (30,3 km/h).
Compte tenu de son intĂ©rĂȘt sportif et de sa dimension historique, le record a Ă©tĂ© homologuĂ© par le WSSRC (World Sailing Speed Record Council) permettant Ă cette nouvelle route d’intĂ©grer la liste des 20 parcours comptant pour le championnat du monde des records ocĂ©aniques. D’aprĂšs le skipper, «c’est un parcours intĂ©ressant avec l’Ă©quivalent de trois transats et un rythme de tour du monde : aprĂšs la descente de l’Atlantique il y a le passage de Bonne EspĂ©rance, puis la remontĂ©e sur l’Ăźle Maurice ».
La Regatta
La Regatta est une rĂ©gate de pirogues traditionnelles organisĂ©e chaque annĂ©e depuis trois ans dans la baie de MahĂ©bourg, rĂ©gion historique du pays oĂč ont dĂ©barquĂ© les Hollandais en 1598, et oĂč a eut lieu la Grande Bataille de Grand-Port.
La compĂ©tition est ouverte Ă toutes les entreprises et Ă tous les groupes dâindividus dĂ©sireux de dĂ©couvrir cette tradition crĂ©ole. La Regatta est un Ă©vĂšnement Ă©co-responsable dont le but est de revaloriser dâauthentiques valeurs mauriciennes et de les faire partager au grand public. Des associations actives dans la protection de lâenvironnement se sont jointes aux organisateurs pour aider Ă la prĂ©servation du lagon et Ă lâĂ©ducation environnementale.
Les embarcations sont toutes de vraies pirogues de rĂ©gate, et les voiles ont toutes Ă©tĂ© cousues spĂ©cialement pour lâĂ©vĂ©nement en respectant au centimĂštre prĂšs les dimensions des voiles de rĂ©gate. Cette pirogue traditionnelle utilisĂ©e par les pĂȘcheurs est fabriquĂ©e en bois de Merantier ou en bois Noir. Le mat est fabriquĂ© en Takamaka, arbre pantropical pouvant atteindre 30 mĂštres, tandis que la vergue qui tend la voile est en bambou.
Tour de l’Ăźle Maurice en habitable
Organisé par le Grand Baie Yacht Club et la Fédération Mauricienne de voile et se déroule sur trois jours en automne. La régate est ouverte à tous les bateaux de la classe Voiliers habitables mono ou multi coque, en régate ou en simple accompagnateur. Les bateaux en lice partent de Grand Baie pour rejoindre Mahébourg, puis RiviÚre Noire avant de revenir à la case départ.
Yemaya Kayak Tour
Cet Ă©vĂ©nement Ă©cotouristique et sportif, qui a lieu chaque annĂ©e, consiste Ă faire le tour de l’Ăźle en 4 jour et en 4 Ă©tapes de 25 km chacune, de RiviĂšre Noire Ă Bel Ombre, de la Pointe dâEsny Ă l’Ile aux Cerfs, des Roches Noires Ă Grand Baie et le retour Ă Port Louis.
L’ambition de ce tour de l’Ăźle est de faire dĂ©couvrir la beautĂ© et la diversitĂ© de la cĂŽte mauricienne, de faire aimer la mer et d’apprendre Ă la respecter et Ă la protĂ©ger.
La quatriĂšme Ă©dition se dĂ©roulera pendant les vacances de PĂąques du 5 au 8 avril 2010, la prĂ©cĂ©dente Ă©dition a accueilli une quinzaine de personnes. Une partie des bĂ©nĂ©fices sera versĂ©e Ă l’association Forever Blue afin de soutenir son projet de prĂ©servation de la biodiversitĂ© de l’Ăźle d’Ambre.
Kiteival
Unique festival de kite surf de l’Ăźle Maurice.
Il se dĂ©roule tout autour de lâIle par Ă©tapes. Avec 37 kiteurs « pionniers », professionnels et amateurs, internationaux et locaux, la premiĂšre Ă©dition a Ă©tĂ© un rĂ©el succĂšs. Kiteival est ouvert aux kiteurs de tous niveaux.
PĂȘche
Le nombre de pĂȘcheurs artisanaux est Ă©valuĂ©, selon les diffĂ©rentes sources, entre 2 000 et 2 500, avec des captures estimĂ©es Ă 950 tonnes par an sur lâĂźle Maurice et 1 500 sur Rodrigues.
Dix-huit Dispositifs de Concentration de Poissons (DCP) ont été mis en place pour réduire la pression sur les ressources cÎtiÚres.
Les jours de « mauvais temps », les pĂȘcheurs reçoivent une compensation financiĂšre, ce qui joue un rĂŽle significatif pour rĂ©duire la pression sur les ressources marines.
Histoire Maritime
L’Ăźle Maurice est avant tout l’une des escales mythiques de l’ancienne route des indes empruntĂ©es par les plus grands navigateurs, de Bartolomeo Diaz, Ă Vasco de Gama en passant par Robert Surcouf. L’Ăźle s’est dĂ©veloppĂ©e au rythme du commerce maritime et fĂ»t successivement colonialisĂ©e par les hollandais, les français et les anglais.
Entre VIIIe et le XIe siĂšcles, aprĂšs la conquĂȘte de lâInde, les Arabes installent les premiers Ă©tablissements commerciaux aux Mascaraignes. LâĂźle Maurice, alors nommĂ©e Dina Robin, aurait servi de refuge aux pirates arabes qui y cachaient leurs trĂ©sors. DĂšs le dĂ©but du XVe siĂšcle, les portugais entreprennent la conquĂȘte des comptoirs arabes dans l’OcĂ©an Indien. Tout comme pour les arabes, lâĂźle Maurice n’intĂ©resse pas beaucoup les portugais qui sâen servent uniquement pour y faire escale.
Câest en 1598, au cours dâune tempĂȘte quâune flottille hollandaise de la Compagnie des Indes NĂ©erlandaise vient sâabriter dans une baie au sud de lâĂźle Maurice. Grand Port voit alors le jour et le prĂ©nom du Prince de Nassau est donnĂ© Ă lâĂźle qui sâappelle ainsi Mauritius. Les colons hollandais quittent l’Ăźle en 1710 suite Ă une sĂ©rie d’intempĂ©ries et d’Ă©pidĂ©mies.
Les Français prennent possession de lâĂźle quelques annĂ©es plus tard et la rebaptise lâ« Ile de France ». LâĂźle prend son essor sous la gouvernance du Malouin Bertrand François MahĂ© de la Bourdonnais qui en fait une place forte et stratĂ©gique de lâOcĂ©an Indien.
Câest Ă ce moment que lâindustrie sucriĂšre prend son essor et que Port-Louis devient un port de commerce libre et un refuge pour les corsaires, dont Robert Surcouf fut le plus cĂ©lĂšbre.
Les Anglais se lancent Ă lâattaque des corsaires et de lâĂźle Maurice Ă partir de 1810 et commencent par subir une dĂ©faite, la bataille du Grand Port, unique victoire maritime française des guerres napolĂ©oniennes.
En 2010, lâĂźle Maurice a cĂ©lĂ©brĂ© son riche patrimoine maritime en fĂȘtant le bicentenaire de cette fameuse bataille du Grand Port. Mais les Britanniques ne sâarrĂȘtent pas lĂ . Ils dĂ©barquent sur la CĂŽte-Nord Ă Cap Malheureux et sâemparent de lâĂźle, qui reprend son premier nom « Mauritius ». Les Britanniques laissent alors aux Franco-Mauriciens leur langue, leur religion, leur systĂšme juridique (Code NapolĂ©on) et leurs plantations de canne, ce qui explique le bilinguisme actuel.