Un climat semi-continental tempéré
Malgré sa latitude, la Suède jouit d’un climat semi-continental tempéré par le Gulf Stream et les vents d’ouest en provenance de l’Atlantique nord, dans la partie méridionale. Cette influence maritime est limitée en hiver par des masses d’air froid venues de l’est, surtout dans le nord du pays, qui connaît un climat subarctique (15 % du territoire est situé au-delà du cercle polaire).
L’été, période la plus agréable s’étire de mi-juin au mois d’août avec des jours longs et ensoleilléses. Le froid arrive vraiment en octobre dans le nord (sec et tonique), en novembre dans le sud (humide et venté). Dans le centre du pays, la saison de ski va de décembre à avril.
Un pays contrasté présentant une grande diversité de paysages
D’une superficie de 450 000 km², la Suède qui s’étend sur 1.574 km de long et sur 500 km de large, est le troisième plus grand pays de l’Union Européenne. Le pays ne compte que 9 millions d’habitants – la densité de population est de 18 habitants au km², qui se concentrent pour l’essentiel sur le tiers méridional du territoire.
La Suède est frontalière de la Norvège à l’ouest et de la Finlande au nord-est. Elle est baignée par la mer Baltique et les eaux du golfe de Botnie. Les Alpes scandinaves s’élèvent à l’ouest, le long de la frontière avec la Norvège. Un pont relie le pays au Danemark.
Avec des façades littorales sur la mer du Nord comme sur la mer Baltique, la géographie et le peuplement du pays sont largement déterminés par ses interfaces maritimes.
S’étendant depuis la latitude de Moscou jusqu’au-delà du cercle polaire, la Suède offre une grande diversité de paysages.
Environ la moitié du pays est boisée et la majorité de ses milliers de lacs se trouve dans la partie sud et centrale. Le plus grand lac est Vänern, d’une superficie de 5.540 km². De nombreux fleuves présentent un potentiel hydroélectrique important. La Laponie suédoise, au nord du pays, est montagneuse et s’étend jusqu’au cercle polaire arctique.
Disséminés tout autour de la Suède, du Nord-est à la Côte Ouest en passant par le littoral de l’Extrême Sud du pays, les archipels suédois sont réputés pour leurs paysages sauvages préservés et particulièrement adaptés à la plaisance durant la saison estivale.
L’archipel de la côte Ouest : la destination nature idéale pour les activités nautiques
La Suède possède 7 624 km de côtes aussi belles que variées, ce qui en fait un paradis pour les plaisanciers, les amateurs de baignade et amoureux de nature.
Les archipels de Stockholm, de la côte Ouest et celui de la côte Sud-Est sont particulièrement populaires auprès des locaux et touristes pour leurs patrimoines naturel et culturel singuliers.
Célèbre dans le monde entier pour ses rochers de granit rose lisses sculptés par les éléments et son mode de vie à l’ancienne, l’archipel de la côte Ouest s’étire dans la mer Baltique de Göteborg à la frontière norvégienne. Composé de milliers d’îles sauvages bordant le littoral, il est également réputé pour ses safaris de pêche au homard, aux moules et à l’huître, ou encore pour le parc marin national de Kosterhavet. Situé autour des îles Kosteröarna où la circulation est interdite, cette réserve marine séduit les visiteurs par ses magnifiques paysages d’îles rocheuses, ses petits villages composés de maisons en bois de couleur perchés sur les rochers ou nichés à flanc de falaise, ses luminosités exceptionnelles. Parmi les plus typiques, Grennestad ou encore Fjällbacka, Lysekil fait partie des meilleurs points de départ pour découvrir l’archipel de la côte Ouest, proposent de nombreuses activités telles que le nautisme, la randonnée, le kayak de mer et la possibilité d’aller à la rencontre des phoques ou encore la simple baignade.
Création des premiers parcs naturels européens
En 1909, la Suède a créé les premiers parcs naturels européens. Aujourd’hui, 8% de la surface totale du pays sont classés zones protégées au sein de 27 parcs nationaux créés pour préserver des milieux exceptionnels. Les plus connus pour leur beauté spectaculaire sont les parcs de Sarek, Muddus, Padjelanta, Stora Sjöfallet en Laponie sans oublier le parc marin de Kosterhavet.
La forêt couvre un peu plus de la moitié de la superficie du pays : feuillus au sud et conifères au nord. Parmi les mammifères, on rencontre l’élan et le renne, l’ours, le loup, le lynx, le glouton, le castor, le chevreuil, le renard, le daim, la loutre, le phoque… Les oiseaux ne sont pas en reste, citons l’Aigle royal, l’Alouette nègre, le Bécasseau minute, la Buse pattue, le Crabier chevelu, l’Eider à duvet, le Goéland bourgmestre, l’Oie des moissons, la Rémiz penduline, le Tarin des aulnes…
L’Agence pour la protection de l’environnement a la responsabilité de ces zones ; ses principales missions sont l’entretien des parcs, la sensibilisation de la population aux questions écologiques, l’expertise.
La Suède pilier européen sur le plan environnemental et du développement durable
Ce n’est pas un hasard si la première déclaration de l’ONU sur le développement durable a été faite à Stockholm, en 1972.
La Suède joue un rôle de «pilier» dans l’Union européenne sur le plan environnemental et du développement durable. Elle a été d’une grande activité à propos de cette question au sein des institutions européennes (Stratégie de Göteborg en 2001, Conférence sur le Climat de Copenhague en 2009…) et a apporté une plus-value considérable à l’U.E, après avoir été l’un des premiers pays d’Europe à intégrer cette question à l’échelle de son territoire. Entre 1990 et 2006, la Suède a réduit ses émissions de CO2 de 9%, soit beaucoup plus que l’objectif fixé par le protocole de Kyoto. C’est le pays qui arrive en tête des pays européens pour sa consommation d’énergies renouvelables. L’utilisation des énergies fossiles est presque exclusivement réservée aux moyens de transports car seule une infime partie est utilisée pour le chauffage.
Pour sa production d’électricité, le pays s’appuie néanmoins sur ses ressources hydroélectriques et nucléaires. la Suède est l’un des pays développés émettant le moins de CO2 par habitant au monde : 5,10 tonnes par an estimées en 2011 malgré l’extrême rudesse du climat suédois, et à la nécessité de chauffer en abondance quasiment toute l’année.
Le fonctionnement décentralisé du pays constitue un atout considérable au niveau environnemental, permettant aux municipalités de disposer de moyens importants et de très larges marges d’action sur les questions liées à l’environnement et au changement climatique, et d’agir efficacement. Les exemples de villes jouant la carte de l’innovation verte sont très nombreux, multipliant les écoquartiers et les systèmes uniques de chauffage grâce à des résidus forestiers provenant des bois environnants.
Des entreprises et grandes écoles impliquées dans l’énergie renouvelable
Plusieurs entreprises de Suède occidentale sont des fournisseurs importants de l’industrie éolienne, dont SKF à Göteborg, leader mondial des roulements à billes pour éoliennes. Les carburants biologiques solides tels que le bois de chauffage, les copeaux et les granulés issus des produits résiduels de l’industrie forestière constituent un autre secteur de croissance pour l’énergie renouvelable. C’est aussi un moyen supplémentaire de tirer parti des vastes réserves naturelles de Västra Götaland. Les grandes écoles et l’université font avancer la recherche sur la technique de l’énergie et de nombreuses entreprises sont spécialisées dans les brûleurs, les chaudières et autre matériel lié à l’énergie renouvelable.
Le culte de la nature est une partie intégrante de l’identité suédoise
Lors des conférences de Stockholm (1972), Rio (1992) et Johannesburg (2002), la Suède a fait preuve d’un grand dynamisme et s’est révélée l’une des nations les plus soucieuses de la préservation ces milieux naturels
La conférence de Rio de Janeiro a eu un impact phénoménal au niveau local en Suède : pratiquement toutes les collectivités locales (1) du pays ont été impliquées de près ou de loin dans un ou plusieurs projets relatifs à l’Agenda 21(2). Ce succès est le fruit de plusieurs facteurs : longue tradition de protection de la nature et de préservation des milieux naturels. droit ancestral d’accès aux terres (y compris celles appartenant aux propriétaires privés),
établissement précoce des parcs nationaux (début du XXe siècle). Les questions environnementales ont, de ce fait, toujours intéressé la population et sont devenues primordiales en matière d’aménagement du territoire
Les Suédois sont conscients de la fragilité du paradis sauvage et naturel qu’est le territoire suédois. Un partage de la conscience écologique qui se traduit politiquement par le souhait d’être totalement indépendant du pétrole à l’horizon 2020, ou par l’adoption du tri sélectif à 99% dans tout le pays.
L’incitation économique fait partie de l’arsenal environnementaliste suédois. Ainsi, en 2007, une «prime écologique» de 1 000 euro par véhicule a permis aux automobiliste d’acheter plus de 50 000 voitures «vertes» (hybrides ou roulant à l’éthanol ou au gaz). La taxe carbone, adaptation du principe pollueur-payeur, qui a permis à la Suède de découpler croissance économique et émissions de C02. C’est grâce à elle que les énergies renouvelables non taxées sont devenues plus compétitives que le fioul. D’où la forte pénétration de la biomasse dans les réseaux de chauffage urbain.
Seule ombre au tableau, avec dix réacteurs dans cinq centrales, le pays produit près de 50% de son énergie grâce au nucléaire. Quant aux déchets, ils sont pour l’heure entreposés dans un site de stockage transitoire, avant que la structure définitive ne voie le jour, pas avant 2070 vraisemblablement.
Deuxième pays à introduire une charte de l’écotourisme
Après l’Australie, la Suède a été le deuxième pays à introduire une charte de l’écotourisme. Elle a également créé «Nature’s Best», le premier label écologique garantissant la qualité d’environ 147 circuits proposés par les 87 voyagistes éco-certifiés du pays.
Stockholm a été nommée, en février 2009, «capitale verte de l’Europe pour 2010». Cette récompense, décernée par la Commission Européenne, vient couronner un engagement de longue date pour l’environnement et la qualité de la vie.
La Volvo Ocean Race
C’est la plus grande course autour du monde en équipage, avec une série d’escales qui permettent aux fans de voir les bateaux s’affronter sur des courses In-Port. L’épreuve est née en 1973. Elle était alors connue sous le nom de « Whitbread ». C’est aujourd’hui la plus grande course au large et l’une des plus convoitées dans le monde de la voile. Elle dure près de neuf mois ; c’est donc la plus longue épreuve sportive au monde. 11 ports, quatre océans, cinq continents, 38 739 milles nautiques.
La 12e édition de la Volvo Ocean Race est partie d’Alicante en Espagne le 4 octobre 2014. La course s’est terminée à Göteborg en Suède avec une dernière In-Port le 27 juin 2015. Göteborg est aussi le siège social de Volvo, le propriétaire de la course. La ville a déjà accueilli la Volvo Ocean Race en 2001-02 et en 2005-06.
Archipelago Raid
Cette course nautique internationale extrême qui se déroule en août traverse les milliers de rochers et d’îles de l’archipel de Stockholm et attire des casse-cou du monde entier. Chaque équipe navigue jour et nuit intensément sur une formule 18 sur une course unique entre 100 000 îles et rochers.
Journée des navires de l’archipel : Skargardstrfikanten
Début juin, lors de Skargardstrfikanten toute une flotte de vieux bateaux à vapeur et autres antiques navires paradent de Strömkajen, à Stockholm, jusqu’à Vaxholm : cela se fête, au départ comme à l’arrivée.
Le port de Göteborg et les chantiers navals historiques d’Orust
La navigation maritime appartient à l’histoire de la côte occidentale suédoise. Plusieurs activités maritimes sont basées à Göteborg, l’une des plus importantes est le groupe Stena.
Le port de Göteborg est le plus grand de Scandinavie et gère une très grande partie des importations et exportations suédoises. C’est aussi le seul port de Suède à disposer d‘une navigation transocéanique directe.
L’industrie navale a toujours eu une grande importance dans l’île d’Orust depuis le seizième siècle. En 1832, la pleine liberté du commerce maritime a été accordée, entraînant à une forte augmentation du nombres des navires dans la province de Bohuslän. Grâce à la demande croissante des navires de fret, le 19ème siècle est devenue une période faste pour les Chantiers navals d’Orust. Hallberg Rassy est l’un des mythiques constructeurs suédois de voiliers de plaisance, spécialisé depuis ses débuts dans la fabrication de voiliers confortables et adaptés à de longs trajets. Ils sont idéaux pour des croisières longues telles qu’une traversée de l’Atlantique ou un tour du monde. Parmi les modèles devenus mythiques pour bon nombre de plaisanciers, figurent le Monsum 31, premier voilier en composite de la compagnie, construit à 901 exemplaires, de 1974 à 1982, et puis les Hallberg Rassy 38, 352, 312 et 49…
La construction navale demeure aujourd’hui une tradition forte le long de lacôte ouest suédoise et sur l’île d’Orust avec plusieurs chantiers de bateaux à voile et à moteur. Volvo Penta appartient aux leaders mondiaux en matière de moteurs inboard et des systèmes de propulsion complets pour toutes les embarcations, depuis les voiliers de plaisance à la navigation commerciale et aux moteurs pour l’industrie. Pour développer l’économie maritime et mener la recherche en navigation maritime écologiquement durable, les entreprises et l’école supérieure ont plusieurs projets de collaboration, dont un exemple est Lighthouse, à Chalmers, Göteborg, et le Forum technique maritime (Svenskt Marintekniskt Forum) à Uddevalla. Clean Shipping Project est une autre collaboration visant à stimuler les armateurs et acheteurs de transports dans leur soutien à la technique écologique à bord des navires.
Aperçu de l’économie générale
Le bois, l’énergie hydraulique et le minerai de fer constituent la base des ressources d’une économie fortement tournée vers le commerce extérieur. Les entreprises privées représentent environ 90% de la production industrielle, parmi laquelle le secteur de l’ingénierie représente 50% de la production et des exportations. L’agriculture représente un peu plus d’1% du PIB et des emplois. L’économie suédoise est fortement intégrée à l’union européenne, et est dépendante des exportations.
Le tourisme et les loisirs nautiques : un poids lourd du secteur maritime suédois
Le tourisme et les loisirs nautiques représentent la majeure partie de l’emploi du secteur maritime suédois. Le tourisme côtier et marin représente entre 23 et 29% de l’ensemble du tourisme en Suède. De plus, quelque 2600 entreprises opèrent dans le secteur de la pêche de loisir, pour un chiffre d’affaires légèrement inférieur à 1 milliard SEK ( soit 107 414 782 euros ) et environ 2000 employés (chiffre du ministère de l’Environnement).
Les résidents suédois possèdent environ 881 000 bateaux privés, dont 46% ont leur port d’attache dans les eaux marines suédoises. En 2010, on a estimé les ventes dans le secteur de la navigation de plaisance à environ 290 millions SEK ( soit 31 157 710 euros) pour la mer du Nord et la mer Baltique.
En 2010, on comptait sur le territoire suédois 1500 marinas, qui ont enregistré plus de 500 000 nuitées (bateaux privés enregistrés en Suède et à l’étranger).
Le tourisme de plaisance est éminemment saisonnier. Le plus souvent, les plaisanciers mouillent dans les ports naturels et d’après les estimations, cette pratique a représenté en 2009 quelque 5 millions de nuitées.
L’histoire de la Suède
Il existe de nombreuses traces (fortifications, lieux de rassemblement, tombes…) d’une présence humaine précoce en Suède. Le grand nombre de tombes préhistoriques à Tanum indique que la région a été très peuplée dès l’âge du Bronze (1800-500 av. J.C.). La plupart des gravures ont été taillées dans les rochers de Bohuslän pendant la période récente de l’âge du Bronze.
L’histoire commence au VIIIe siècle, avec l’apparition des premières sources écrites. C’est le début de l’âge des Vikings, durant lequel les Suédois (Varègues) sont principalement actifs vers l’Orient, commerçant avec les peuples slaves de Russie et poussant leurs expéditions jusqu’à Constantinople et Bagdad.
L’unification de la Suède en royaume se produit au Xe siècle. Le pays se convertit au christianisme à partir du règne d’Olof Skötkonung.
La conquête de la Finlande commence au XIIe siècle. En 1397, la Suède est associée au Danemark et à la Norvège au sein de l’Union de Kalmar, dont elle tente à plusieurs reprises de se détacher au cours du XVe siècle. Gustave Vasa rompt l’Union en 1520, donnant naissance au royaume de Suède moderne, qui adopte rapidement le protestantisme comme religion d’État. Le pays connaît son apogée territoriale dans la première moitié du XVIIe siècle, sous les règnes de Gustave II Adolphe, qui implique son pays dans la guerre de Trente Ans, et Christine. On parle d’empire suédois pour désigner cet ensemble qui inclut la Suède propre, la Finlande et diverses possessions sur les rives de la mer Baltique.
Le XVIIIe siècle est une période de déclin pour la Suède qui perd la totalité de ses conquêtes, y compris la Finlande en 1809. Elle entre cependant en union personnelle avec la Norvège pour un siècle (1814-1905). Le pays connaît une industrialisation rapide durant la seconde moitié du XIXe siècle et devient une monarchie parlementaire sous l’égide de la maison Bernadotte, dynastie d’origine française. La Suède poursuit une politique de neutralité qui l’a tenue à l’écart des deux guerres mondiales du XXe siècle, sans pour autant l’empêcher d’adhérer à l’Organisation des Nations unies en 1946, ainsi qu’à l’Union européenne en 1995.