Les Japonais ont menti à propos de la taille de leurs captures et du nombre de femelles en âge de reproduction capturées
Massivement chassés pour leur huile depuis 1700, les grands cachalots ont bénéficié de régulations de chasse instaurées par la commission baleinière internationale qui n’autorisait que la chasse de spécimens adultes de tailles supérieure à 11,6 mètres.
Afin que la collecte illégale d’huile ne soit pas repérée, les chasseurs soviétiques ont ignoré ces régulations en falsifiant les données sur la longueur des femelles ou sur le nombre de femelles capturées. D’après les scientifiques, les Japonais qui pêchaient dans les mêmes zones auraient eu les mêmes pratiques. La preuve a été rapportée par un retraité nippon ancien gestionnaire d’une station de baleine qui a reconnu les falsifications des données par les stations et cela même après 1986 qui est pourtant l’année du moratoire sur les baleines. Afin de repérer les données falsifiées du Japon, Ivashchenko et Clapham ont analysé les données soviétiques en se sont concentrant sur la chasse des Grands Cachalots par les 2 pays. D’après les recherches, les Japonais atteignaient leur quota chaque année alors qu’ils passaient moins de temps sur la chasse au même endroit et aux mêmes périodes, mettant en évidence la falsification des chiffres officiels.
Une falsification qui invalide de nombreuses études de population et de conservation des grands cachalots
Les chercheurs Ivashchenko et Clapham ont publié récemment dans la Royal Society Open Science une comparaison précise des 2 pays entre 1968 et 1969 sur la chasse au Grand Cachalot qui a révélé l’irréalisme des chiffres sur ces 2 ans. Pendant cette période, les flottes japonaises de chasse à la baleine dans le Pacifique du Nord ont rapporté qu’ils avaient harponné 1 568 femelles. Sur ces chiffres, 1525, soit 97% étaient listés comme étant aux normes de l’IWC. De leurs côtés pourtant les chasseurs soviétiques ont tué sur la même période et la même zone 12 578 baleines femelles et seules 141 étaient de la taille requise. De plus si les rapports officiels japonais affichent qu’ils avaient tué 141 femelles d’une taille de 12,5 mètres en 1969, la même année, les Soviétiques avaient harponné 5 680 femelles et seules 2 d’entre elles avaient la taille rapportée par les Japonais. Après 1972, des observateurs indépendants ont été exigés par la commission baleinière internationale à bord des bateaux de chasseurs, et curieusement les chiffres ont immédiatement diminué sur les Grands Cachalots de taille supérieure ou de la taille requise.
Selon John Frizell, porte-parole de Greenpeace en Angleterre, la découverte de ces fausses données sur la chasse à la baleine va invalider de multiples d’études sur la population et la conservation actuelle des baleines qui se basent sur ces données historiques.
Par ailleurs, les chercheurs remarquent que si les Japonais ont falsifié les chiffres sur le Grand Cachalot, ils n’ont certainement pas hésité à adopter la même attitude pour d’autres espèces de baleines.
Alors que les Japonnais sont parvenus à réinstaurer la chasse commerciale à la baleine, des observateurs indépendants devraient être obligatoires à bord de leurs navires !!!