La Nouvelle-Zélande se replace à l’avant-garde mondiale du combat pour la préservation des océans
Le sanctuaire des îles Kermadec, qui devrait voir le jour en 2016, sera l’extension d’une réserve marine existante autour d’un groupe d’îles subtropicales situées à un millier de kilomètres au nord-est de la Nouvelle-Zélande.
D’un point de vue géologique, cet archipel fait partie de la dorsale sous-marine qui relie la Nouvelle-Zélande aux Tonga. Elles doivent leur nom au capitaine de marine français Jean-Michel Huon de Kermadec qui explora la région avec son bateau l’Espérance en 1791 à la recherche de La Pérouse. Les Polynésiens seraient néanmoins les premiers à s’y être établis peut-être dès le Xe, assurément aux alentours du XIVe siècle.
L’archipel des Kermadec abrite des espèces menacées de baleines, dauphins et tortues
« Il s’agit de l’une des régions à la diversité la plus riche au monde », a déclaré le premier ministre néo-zélandais John Key, citant la présence dans cette zone du plus long arc volcanique sous-marin au monde et de l’une des fosses les plus profondes de la planète. Elle est par ailleurs un havre pour des milliers d’espèces, qu’il s’agisse de baleines, de dauphins, de tortues ou d’oiseaux marins.
3,5 millions de km2 préservés dans le Pacifique
L’annonce a été saluée par les associations de défense de l’environnement, qui ont relevé que les sanctuaires marins du Pacifique couvraient désormais plus de 3,5 millions de km2.
« Cette décision replace la Nouvelle-Zélande à l’avant-garde mondiale du combat pour la préservation des océans », a déclaré le directeur de World Wildlife Fund (WWF) en Nouvelle-Zélande, Chris Howe.
En octobre 2014, la Chine et la Russie avaient contrecarré un projet de sanctuaire marin international en Antarctique imaginé par l’Australie et la Nouvelle-Zélande.