La région Pacifique abrite un tiers du total des langues vivantes de notre planète
Dans la région Pacifique, on peut compter jusqu’à deux mille langues, avec des records mondiaux de taux de concentration dans des pays comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée (850 langues) ou Vanuatu (plus d’une centaine).
Un colloque consacré au « statut des langues indigènes dans le Pacifique Français et en Australie » s’est déroulé lundi 25 mai 2015 au sein de l’université de Sydney. L’évènement s’est appuyé sur le constat marquant que « la région Pacifique peut s’enorgueillir d’abriter un tiers du total des langues vivantes de notre planète ».
Selon Jakelin Tory, spécialiste des langues aborigènes et des insulaires du Détroit de Torrès à l’Université de Sydney, outre les avantages reconnus d’un enseignement des langues maternelles à l’école, toute politique de promotion et de préservation est aussi bon pour la santé au sein des communautés concernées.
Une langue peut contribuer à une meilleure santé des individus qui la composent
En résumé : tout comme une langue peut préserver une culture et une identité au sein des communautés, elle peut tout aussi bien contribuer à une meilleure santé des individus qui la composent.
« Il a été démontré que là où on soutient la langue maternelles des personnes, leur permettant d’être éduqués dans cette langue, leur permettant de la parler de manière quotidienne, on peut constater une diminution des maladies chroniques comme le diabète ou les maladies cardiovasculaires (…) C’est particulièrement vrai en Australie, dans les communautés aborigènes qui parlent encore leur langue », a-t-elle déclaré à la presse locale ce week-end.