«Un signal fort de la France pour faire avancer ce dossier au niveau européen»
L’amendement interdisant le chalutage profond a été adopté ce mercredi 9 mars par la commission du développement durable de l’Assemblée nationale à l’occasion de l’examen de la loi sur la biodiversité. C’est une étape avant la plénière, qui peut le rejeter.
Si l’amendement est validé en plénière, ce sera «un signal fort de la France pour faire avancer ce dossier au niveau européen», selon la commission du développement durable.
Le Sénat a déjà rejeté l’interdiction du chalutage profond
Au cours de l’examen en première lecture du projet de Loi Biodiversité au Sénat, la Ministre de l’Écologie Ségolène Royal et le sénateur républicain de la Somme Jérôme Bignon, rapporteur du projet de loi Biodiversité, ont prononcé des discours engagés en faveur de l’interdiction du chalutage profond.
Ils en ont appelé au bon sens des élus pour tracer une voie d’avenir pour la protection des océans, de la biodiversité et de la pêche même. Ils ont rappelé le non-sens économique des pratiques destructrices de pêche telles que le chalutage profond.
Les sénateurs ont néanmoins rejeté l’interdiction du chalutage profond (article 56), déposé par le groupe Communiste du Sénat, qui avait été adopté par la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable le 8 juillet 2015.
La ministre a précisé qu’il ne s’agit que d’interdire le chalutage profond au-delà de 800 mètres mais pas à une profondeur plus ambitieuse. Les professionnels de la pêche industrielle sont aujourd’hui d’accord pour un arrêt au-delà de 800 mètres mais ils est possible que leurs pratiques évoluent rapidement et que le seuil de 600 mètres, préconisé par la science, soit retenu d’ici quelques années.