Un budget de six million d’euros consacré à la réduction du risque requin sur la période 2015-2020
« Le budget consacré aux actions financées par l’Etat dans le cadre du plan requin sera porté de 650 000 euros à 1 million d’euros, soit 6 millions d’euros sur la période 2015-2020 », a annoncé, vendredi 24 avril, le ministère des outre-mer, moins de deux semaines après la septième attaque mortelle de requin à La Réunion depuis 201. Durant sa visite à La Réunion, la ministre des outre-mer, George Pau-Langevin, a annoncé « huit initiatives » pour limiter le risque.
Parmi celles-ci, « l’Etat accompagnera financièrement les communes dans leurs investissements comme les « vigies requin renforcées », les filets de protection, voire d’autres techniques si leur efficacité est démontrée ». « L’objectif est de mettre en place au plus vite, et en tout état de cause dès cette année, un site sécurisé à Saint-Paul, et d’accélérer la réalisation des projets de Saint-Pierre, de Saint-Leu et de Trois-Bassin », explique le ministère.
L’Etat s’engage en outre à « augmenter de 50% les sorties en mer dans le cadre de « Cap Requins », programme ciblé de pêche de requins-tigres et bouledogues réalisée par des professionnels ». « Cette pêche sera autorisée par le préfet à l’intérieur de la réserve naturelle marine », précise le ministère, ajoutant qu’« elle ne correspond cependant en aucun cas à une éradication, qui est irréaliste et contraire aux engagements de la France en faveur de la biodiversité ».
Les pêches « punitives » des requins menées par le Comité des Pêches de la Réunion sont pathétiques, irresponsables et dangereuses
D’après l’association Longitude 181 Nature, les pêches « punitives » des requins menées par le Comité des Pêches de la Réunion sont pathétiques, irresponsables et dangereuses – peut-être même ont-elles favorisé les deux derniers accidents mortels –. En effet, en installant, dans les zones balnéaires, y compris dans la réserve marine, des appâts – drumlines – pour capturer les requins, le Comité des Pêches attire les requins du large vers la côte. Pire, chaque requin pris à l’hameçon se débat, attirant encore plus de requins et renforçant de fait le risque d’accident. Ainsi, le massacre de requins, qui ne seraient jamais venus près de côtes réunionnaises, peut redoubler… Le processus est sans fin, la Réunion ne pouvant pas s’isoler de l’Océan Indien !
Bien plus expérimentée en la matière, l’Australie occidentale renonce aujourd’hui à ses propres drum lines jugées inefficaces pour la protection des usagers et dangereuses pour l’environnement et la faune marine.
Par ailleurs, la prétendue étude baptisée Valo Requin, pour « Valorisation des requins », tue des requins tigres et bouledogues sous le prétexte initial d’en relancer la consommation humaine avec pour objectif avoué de « réguler » ainsi leur nombre et de garantir la sécurité d’activités comme le surf ou la baignade.
Selon l’association Sea Sheperd, nous continuons aujourd’hui à tuer des requins dont la commercialisation ne sera jamais autorisée, sous prétexte aujourd’hui, d’études scientifiques… à l’instar de la pseudo chasse scientifique que mène le Japon dans le sanctuaire baleinier Antarctique.
Pour rappel jamais aucune étude n’a démontré l’intérêt sécuritaire de telles campagnes de pêche, preuves d’un mépris total à l’égard de la vie sauvage mais aussi d’une profonde méconnaissance du fonctionnement de l’écosystème marin.