À mi-année, la puissance installée cumulée des éoliennes en mer dépasse 10 000 mégawatts
Si les éoliennes en mer restent marginales par rapport au parc terrestre (120 600 mégawatts de capacité installée à fin 2014 dans l’Union européenne), elles ont connu au premier semestre 2015 leur plus forte accélération, avec 584 nouvelles turbines connectées au réseau électrique, soit environ 2 350 mégawatts, selon les dernières statistiques de l’Association européenne de l’éolien (Ewea).
86 fermes éoliennes et 10 000 mégawatts répartis dans onze pays dont la France ne fait pas encore partie
À fin juin, l’éolien en mer européen passe ainsi le cap des 3 000 turbines en fonctionnement, pour une puissance installée dépassant 10 000 mégawatts, répartis dans onze pays et 86 fermes éoliennes.
Onze pays dont la France ne fait pas encore partie : les six champs des premiers appels d’offres représenteront, à terme, 3 000 mégawatts de capacité installée, mais les premiers kilowattheures ne seront pas produits avant 2020. Les deux champs les plus avancés, à Courseulles-sur-Mer (Calvados) et à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), viennent tout juste de lancer les enquêtes publiques. Et si Alstom et Areva fabriqueront les turbines des parcs français, le marché est aujourd’hui trusté par l’allemand Siemens, avec près de deux tiers des capacités installées, suivi par l’alliance MHI-Vestas (20%).
Un « marasme » en 2016
Le pipeline de projets européens va désormais fortement ralentir. Une centaine de turbines supplémentaires étaient déjà installées à fin juin, en attente de connexion au réseau. Mais « 2016 va connaître un marasme, avec un faible niveau d’éoliennes connectées », pointe le rapport semestriel de l’Ewea. Ainsi, la profession n’attend pas de connexion importante au réseau du côté britannique l’an prochain.
Seuls l’Allemagne et les Pays-Bas devraient raccorder de nouvelles éoliennes en mer en 2016, note Ewea. L’association des industriels du secteur comptabilise en revanche six projets totalisant 2 200 mégawatts et 10 milliards d’euros, qui pourraient se boucler financièrement cette année et l’an prochain. Et après les difficultés technologiques, notamment liées au raccordement des champs, le principal enjeu, pour les industriels, est aujourd’hui de baisser les coûts de production de leurs parcs.