Concilier tourisme et protection, trouver un équilibre entre l’homme et la nature… Tel est le défi que doit relever aujourd’hui Les Glénan
Entre lagon et rochers, forêts de laminaires et bancs de sable immaculé, oiseaux marins et crustacés, la nature est omniprésente aux Glénan. Un cadre d’exception, qui compte parmi les hauts lieux français de plongée avec le Centre International de Plongée avec le Centre Nautique des Glénans et dont la conservation pourrait être compromise face à l’afflux de visiteurs durant la haute saison.
Sans poteau électrique, ni voiture, ni asphalte, l’archipel s’inscrit naturellement dans un esprit de développement durable. La municipalité de Fouesnant, dont l’archipel dépend administrativement, a dû trouver des solutions pour préserver son patrimoine naturel et répondre aux besoins du tourisme.
Si une amélioration sensible de l’environnement de l’archipel a été observée grâce à la mise en place de la réserve naturelle, du classement au réseau Natura 2000 ou encore du projet Life « Gérer l’environnement pour un tourisme durable » qui a permis de mettre en oeuvre des solutions complémentaires dans les domaines de l’eau, de l’énergie, et des déchets, la durabilité du tourisme est aujourd’hui remise en cause face à l’augmentation des touristes durant la saison estivale. En pleine saison, l’île Saint-Nicolas accueille chaque jour en moyenne près de 3 000 touristes ! Dès les beaux jours, les plaisanciers affluent en voilier ou zodiacs depuis le continent pour profiter des plages de sable immaculées et des mouillages paradisiaques de l’archipel dont le charme sauvage se délite peu à peu…
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«Les Glénan vont plutôt bien, mais il existe clairement des menaces et très vite, pour éviter les crispations, il va falloir que des mesures soient prises»
Stéphanie Brulé-Josso, ethnologue participe à la réalisation du plan de préservation de l’archipel. Durant plus de six mois, de juillet 2015 à janvier dernier, elle a mené son enquête auprès des pêcheurs professionnels, des moniteurs de voile et de plongée, des restaurateurs, des pompiers ou des plaisanciers. «Il apparaît une vraie demande d’information sur les législations appliquées dans l’archipel. Des questions sur la propriété des îles et les réglementations qui y sont associées reviennent régulièrement. Aussi bien sur les îles qu’à terre».
En conclusion, les Glénan vont plutôt bien, mais il existe clairement des menaces et très vite, pour éviter les crispations, il va falloir que des mesures soient prises. Notamment concernant le nombre de passagers amenés à débarquer sur l’île principale, ainsi que sur le respect du cahier des charges de la gestion des autres îles.
