Pousser les gens à se tourner vers des alternatives plus durables telles les tentes en vacoas ou en rafia
Face à l’invasion du plastique, les îles Rodrigues et Maurice rivalisent d’initiatives. Après avoir banni les sacs en plastique en 2014, l’Assemblée régionale de Rodrigues met en place une règlementation visant à améliorer la gestion des déchets en misant notamment sur le tri.
De son côté, l’île Maurice vient à peine d’interdire la fabrication et la vente de sacs en plastique, qu’une vingtaine d’ONG réclame dans la foulée l’interdiction des boîtes en mousse de polystyrène. Ces boîtes blanches très utilisées pour les plats à emporter sont aussi nuisibles à l’environnement qu’à la santé publique.
« Toute initiative pour encourager une utilisation durable des ressources est bienvenue pour pousser les gens à se tourner vers des alternatives plus durables telles les tentes en vacoas ou en rafia », explique la responsable de la Platform Moris Lanvironnman (PLM), Adi Teelock.
« Nous proposons par conséquent que le ministre de l’Environnement ne s’arrête pas en si bon chemin et procède à l’élimination d’autres articles jetables en plastique et particulièrement ceux qui ne sont pas recyclables, tels que les containers en mousse de polystyrène ».
La faune aquatique confondrait les billes de polystyrène avec des œufs de poissons
D’une durée de vie d’environ 1 000 ans, le polystyrène ne peut être ni recyclé, ni réutilisé et se retrouve très vite dans la mer où ils sont ingérés par les oiseaux marins, poissons et d’autres animaux qui les prennent pour des proies. La faune aquatique confondrait les billes de polystyrène avec des œufs de poissons.
En dehors de l’impact environnemental, le polystyrène constitue également un danger pour la santé humaine. « Selon les experts, le polystyrène se dégrade au cours du temps en se retransformant en styrène, qui est un cancérogène potentiel. C’est cette même caractéristique qui fait qu’il est dangereux de chauffer ou de mettre des aliments chauds dans des boîtes de take-away ».