A terme, trois hydroliennes pourraient fournir entre 50% et 70% des besoins en électricité de l’île
Ouessant est la première commune de France à avoir été alimentée par une machine produisant de l’énergie grâce au courant marin. Depuis le 5 novembre, à 23 h, les premiers kW d’électricité ont été progressivement injectés dans le réseau ErDF de l’île.
Avec ses pales de 10 m, la D10 est en test pour un an et ne produira que le quart de sa puissance afin de se limiter à 250 kW/h. D’après Jean-François Daviau, le PDG de Sabella, les investissements auraient été trop onéreux pour une année dans la centrale d’Ouessant.
En juin dernier, l’hydrolienne D10, d’une puissance de 1 MW, avait été immergée par 50 m de fond dans le puissant courant du Fromveur. Dans ce passage entre l’île d’Ouessant et l’archipel de Molène, le courant peut atteindre une vitesse de 7 à 9 noeuds (13 km/h à 16 km/h) par marées de vives-eaux.
Si tout va bien, elle pourrait être rejointe par deux autres machines, plus grosses, avec des pales de 15 m, d’une puissance unitaire de 2,5 MW. À elles trois, ces hydroliennes pourraient fournir entre 50% et 70% des besoins en électricité de l’île qui est alimentée par une centrale au gasoil.