En réponse immédiate à cette situation d’état d’urgence, le gouvernement des îles Marshall a incité la population à stocker l’eau de pluie et, dans certains atolls, a aussi mis en place des solutions alternatives s’appuyant sur la mobilisation d’osmoseurs.
Mais le principal objectif de la proclamation de cet état d’urgence est avant tout de permettre de mobiliser des fonds d’urgence venant des partenaires traditionnels des îles Marshall, et en premier lieu les États-Unis.
« El Niño est en ce moment à son pic »
Autre pays touché par la sécheresse associée à El Niño : la Papouasie-Nouvelle-Guinée, où, selon les dernières estimations, quelque huit cent mille personnes, principalement dans des zones isolées, connaissent une pénurie soit d’eau potable, soit alimentaire. Plusieurs autres États de la région comme Fidji, Tonga, Samoa, Vanuatu et Palau ont lancé des alertes à la population concernant cette sécheresse provoquée par El Niño.
« El Niño est en ce moment à son pic et nous nous attendons à ce que les impacts viennent après », estime Krishna Krishnamurthy, expert des risques climatiques au PAM (Programme alimentaire mondial de l’ONU).
62 millions de dollars US nécessaires pour venir en aide aux enfants dans les zones touchées
Fin janvier 2016, le fonds mondial des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF), lançait un appel à une solidarité à l’échelle régionale, évoquant la situation qui touche non seulement le Pacifique, mais aussi certaines régions de l’Asie du Sud-est (comme l’Indonésie ou les Philippines).
Rappelant la destruction des cultures vivrières, des animaux et la raréfaction des sources d’eau potable, l’organisme onusien estimait que pas moins de 62 millions de dollars US étaient nécessaires pour venir en aide efficacement aux enfants dans les zones touchées.