Un club de plongée conviviale à Moorea
Loin des centres qui pratiquent la plongée à la chaîne, ici l’esprit d’entraide et la convivialité prédominent tout en garantissant pédagogie, sécurité et connaissances de la faune et flore locales.
Les explorations se font dans la passe, dans le lagon ou dans l’océan, selon les conditions météo et le niveaux des plongeurs. Les fonds se rétablissent progressivement, mais demeurent abîmés suite à l’épisode cyclonique de 2010 et surtout à l’invasion d’acanthasters planci ou couronne d’épines qui a fait chuté le taux de recouvrement en corail vivant de 50% en 2004 à moins de 5% en 2009 !
Une petite structure accueillante au bord du lagon
L’invasion s’est finalement régulée naturellement, la faune et flore ont repris leurs droits et aujourd’hui les plongeurs ont largement de quoi satisfaire leur soif de découverte.
Situés principalement entre les baies de Cook et Opunohu, entre cinq et dix minutes de navigation depuis le centre, les sites sont diversifiés à souhait et les conditions de plongée y sont optimales : peu de courant, eau chaude et limpide offrant près de 30 mètres de visibilité en moyenne.
Des sites diversifiés et des conditions de plongée optimales
Passionné par les fonds marins de son île natale, Henri vous présente, au gré de l’exploration et au détour des massifs de corail, ses nombreux concitoyens à écailles à commencer par les requins-citron, espèce phare de l’île, et les incontournables requins gris, pointes blanches, noires, maraudant le long des récifs, ou les dormeurs, tapis au fond du lagon, sans oublier les tortues et les inoubliables bancs de raies léopard, et les classiques petits poissons de récif foisonnant autour des patates coralliennes.
Le Tiki, les Citron et les Roses d’Opunohu
Le « Tiki » est le premier site de plongée créé à Moorea, accessible à tous les niveaux et par conséquent l’un des plus connus. Situé au nord-est de l’île, derrière le paradisiaque motu Fareone, ce spot doit son nom au Tiki immergé que l’on peut admirer à -15 mètres de profondeur. Un mouillage permanent a été installé afin de préserver les fonds de ce site fréquenté.
La statue des représentants d’ancêtres divinisés émerge au sein d’un magnifique jardin de corail et attire nombre de poissons coralliens. Il est fréquent d’y croiser des requins gris, bécunes,, perches jaunes, empereurs…
Les Citron d’Opunohu, stars sous-marines de Moorea
Les Canyons de Opunohu, dans la passe de Opunohu, en face de la baie éponyme, est un site également réputé, surtout pour les adeptes des requins qui peuvent y observer presque quotidiennement des requins-citron (Negaprion Acutidens).
Les plongeurs évoluent entre 10 et 24 m et explorent les canyons situés le long du récif côté océan. Nombre de poissons foisonnent autour des massifs coralliens telles que balistes, carangues, perches jaunes, cochers. Il est fréquent d’observer les citron arriver dans le bleu lointain et de les voir se rapprocher progressivement.
S’ils sont impressionnants, il n’y a aucune crainte à avoir : tant qu’ils sont respectés, ils ne se montrent pas agressifs, tournoyant au-dessus des patates coralliennes avant de poursuivre leur route. La rencontre demeure marquante, ce prédateur à la robe jaunâtre mesurant entre 2 et 3 mètres et arborant une mâchoire saillante… L’espèce fait l’objet d’études menées sur le long terme par l’Observatoire des Requins de Polynésie et le Criobe (Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement) basés à Moorea.
« Les roses », un site mythique et mystique
Plus profond et donc réservé aux plongeurs expérimentés, « les roses » demeurent l’un des sites les plus réputés de Moorea. Situé entre les fameuses baies de Cook et d’Opunohu, le site offre un spectacle aussi majestueux que les deux pics montagneux s’élevant au-dessus des baies… Les plongeurs peuvent admirer à partir de 30 mètres un véritable champ de roses coralliennes de montipora qui s’étend largement et dont on mesure toute l’ampleur et la beauté à 45 mètres de profondeur. Si la météo est favorable, la lumière de la surface inonde les fleurs de corail et donne une dimension mystique au site.
La magie des rencontres avec les baleines à bosse
Scubapiti propose des sorties en mer pour observer les baleines à bosse durant la saison. De fin juillet à début novembre, les baleines à bosses passent l’hiver austral dans les eaux chaudes de Polynésie française et en particulier de Rurutu aux Australes et de Tahiti et Moorea dans les îles de la Société.
Les femelles arrivent les premières pour la mise-bas à l’abri des prédateurs. Il est fréquent d’observer des baleineaux évoluer au-dessus ou à côté de leur mère. Un spectacle à la fois attendrissant, magique et intense.
À bord du Boston Whaler de 10 places, l’équipe de Scubapiti vous emmène autour de l’île pour observer les cétacés en toute sécurité et en adoptant une approche respectueuse des animaux de façon à ne pas les perturber durant ces phases de vie importante.
En tant que natif de Moorea, Henri est en contact avec les pêcheurs et plaisanciers locaux qui lui donnent des tuyaux sur la présence des animaux. Le skipper n’hésite pas à partir de l’autre côté de l’île si nécessaire pour faire des observations, grâce aux deux moteurs de 150 chevaux. Afin de détecter sous l’eau la présence éventuelle de cétacés, les guides n’hésitent pas à se mettre à l’eau pour faire une apnée. Une technique plus rapide que les hydrophones !
Véritables sérénades sous-marines, les chants des mâles peuvent être entendus à 35 km à la ronde. C’est une expérience unique et magique que d’entendre ces mélodies répétitives depuis les fonds marins qui vibrent dans tout le corps des plongeurs.
Si le temps de recherche peut être parfois un peu long – les baleines à bosse peuvent plonger pendant 30 minutes, mais se limitent la plupart du temps à 15 minutes. Mais les observateurs sont souvent vite récompensés surtout lorsque les baleines exécutent des sauts !
Particulièrement acrobatiques malgré leurs poids et leur taille massive, elles peuvent sauter totalement hors de l’eau, nager sur le dos avec les nageoires en l’air et fouetter la surface de l’eau avec leur queue ou leurs nageoires. Ces comportements sont probablement importants dans la communication entre baleines à bosse. Henri vous explique ces comportements au gré des rencontres et met un point d’honneur à les approcher précautionneusement pour ne pas interférer entre elles.
En fin de séjour, entre la fin octobre et la mi-novembre, lorsque les baleineaux ont pris suffisamment de force, ils entreprennent aux côtés de leur mère leur premier long voyage vers l’Antarctique où la famille passe l’été austral et se nourrit de krills.