Installations de drumlines sur les sites les plus fréquentés de la Réunion
Parmi les solutions envisagées pour prévenir de nouvelles attaques, la Réunion a choisi la solution du prélèvement – voire du massacre d’après les écologistes – conduite sous l’autorité de l’État. Depuis la mise en place du dispositif Cap Requin, il y a un an, 73 requins ont été pêchés par drumline sur les zones fréquentées de Saint-Leu, Saint-Pierre, Trois Bassins, Saint-Paul et l’étang Salé où des lots de pêches ont été installés. 45 requins bouledogues, 27 requins tigres et un Grand Blanc, une espèce protégée par la CITES.
Le programme a démarré plus tôt que prévu suite à une attaque de requin au Port sur un surfeur qui a eu le bras arraché.
Les requins bouledogues sédentarisés sur les côtes Ouest et Sud ?
Estimés à 700 000 euros, le dispositif Cap Requin 2 a compté 140 sorties en mer étalé sur un an, soit entre deux à trois sorties par semaine.
D’après ce bilan, ce sont donc les requins bouledogues, principaux auteurs des attaques, qui sont les plus présents le long des côtes Ouest et Sud de la Réunion. 20 squales de cette espèce ont été pêchés à la Baie Saint-Paul, 13 aux Roches Noires et 9 à Saint-Pierre.
Les pêches ‘punitives’ des requins menées par le Comité des Pêches de la Réunion sont pathétiques, irresponsables et dangereuses
D’après l’association Longitude 181 Nature, les pêches ‘punitives’ des requins menées par le Comité des Pêches de la Réunion sont pathétiques, irresponsables et dangereuses – peut-être même ont-elles favorisé les derniers accidents mortels En effet, en installant, dans les zones balnéaires, y compris dans la réserve marine, des appâts – drumlines – pour capturer les requins, le Comité des Pêches attire les requins du large vers la côte. Pire, chaque requin pris à l’hameçon se débat, attirant encore plus de requins et renforçant de fait le risque d’accident. Ainsi, le massacre de requins, qui ne seraient jamais venus près de côtes réunionnaises, peut redoubler…
Il faut rappeler que les requins font partie de cet éco-système marin dont les surfers et les baigneurs ne font pas partie, ces derniers doivent donc assumer la prise de risque à intégrer ce milieu.
Le nombre moyen de personnes tuées chaque année par les requins dans le monde est de cinq. À titre de comparaison, les autruches tuent en moyenne une centaine de personnes, ce qui veut dire que les autruches sont vingt fois plus dangereuses que les requins. Et pourtant on ne voit pas beaucoup de gens crier au scandale et exiger la « chasse préventive » des autruches…
D’après Sea Shepherd Conservation Society (SSCS), plus de golfeurs sont tués chaque année, frappés par la foudre sur un terrain de golf qu’il n’y a de surfers qui meurent des suites d’une attaque de requin.
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