La mer des Salish est une zone maritime du Nord de l’océan Pacifique qui associe trois grands plans d’eau limitrophes de territoires canadiens et des États-Unis de l’Ouest de l’Amérique du Nord.
C’est une zone de grande importance écologique pour de nombreuses espèces tels que crustacés, poissons, pinnipèdes et cétacés dont un groupe de 85 orques résidentes qui d’après plusieurs études scientifiques subit les conséquences de la pollution sonore engendrée par l’important traffic maritime de cette région. Les orques ne peuvent pas communiquer entre elles 62 % du temps, selon un article de 2013 dans le Journal de conservation animale. Et les jours d’affluence, lorsque les coups de vent et le trafic maritime sont très importants, les cétacés ne peuvent interagir 97% du temps.
Conserver les endroits où le paysage sonore des océans n’a pas été dominé par les bruits humains
Bien que la pollution sonore marine attire de plus en plus les chercheurs, Gordon Hempton, un écologiste acoustique et un expert sur les nuisances sonores, constate que le sujet demeure à la traîne. « Il est admis que le son se propage 10 fois plus rapidement dans l’eau salée, mais parce que les fonds marins ne sont pas visibles, il y a d’énormes lacunes au niveau de la recherche nécessaire pour protéger les milieux marins. »
Des sonars, études sous-marines, et explorations acoustiques d’hydrocarbures ont rapidement commencé à percer tous les coins des mers de l’hémisphère nord.
« Nous essayons de trouver un moyen où nous pouvons faire le plus grand bien pour les baleines tout en gênant le moins possible de personnes qui gagnent leur vie à partir de la mer », explique le biologiste marin Rob Williams.
« Ces fonds qui étaient auparavant plein de grognements de poissons et de chants de baleines sont dorénavant plein de gémissements constants de bruits de navires » continue Rob Williams. « Il est temps de faire le point. De la même façon que nous prenons conscience de l’importance des forêts anciennes pour l’habitat du grizzli, il faut conserver les endroits où le paysage sonore des océans n’a pas été dominé par les bruits humains. »