Le sanctuaire de requins des îles Caïmans et de Sint Marteen va permettre de protéger les espèces tout en profitant à l’écosystème marin et à l’écotourisme
Les îles Caïmans et Sint Marteen comptent une large variété d’espèces de requins, dont certains résident ici à plein temps comme les pointes noires, grand marteau, pointe blanche océanique, soyeux, citron, caraïbe, nourrice, tigre, etc… et dont certains sont transitoires – en passant par des routes migratoires saisonnières.
Sur l’ensemble de ces espèces, environ 40% sont des espèces menacées selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), environ 40% seraient quasi-menacées et, pour les 20% restant, les données seraient insuffisantes… Certaines îles de la Caraïbe ont mis en place des sanctuaires pour protéger les requins. À Saint-Barth, depuis l’année dernière, des espèces sont interdites à la pêche (requins marteau, nourrice, baleine, la plupart des espèces de raies) et cette année, les îles Caïmans et Sint Marteen viennent de créer un sanctuaire de requin où la pêche commerciale au requin est totalement interdite à l’intérieure de leur Zone économique exclusive (ZEE).
Les deux chefs de gouvernements ont été encouragés par Richard Branson, des spécialistes des requins, The Pew Charitable Trusts et divers représentants d’ONG. «Des gens du monde entiers viennent sur notre île pour faire de la plongée et du snorkeling pour découvrir notre faune marine dont les requins et les raies» a souligné Irania Arrindell, ministre du Tourisme de Sint Maarten.
Avec les îles Caïmans et Sint Marteen, on compte aujourd’hui 14 sanctuaires de requins dans le monde, soit une surface de 15,5 millions de km2
Les deux zones créées par Sint Marteen et les îles Caïmans s’étendent sur 119 631 km2 et portent au nombre de sept les sanctuaires de requins dans les îles Caraïbes. Actuellement, 14 sanctuaires de requins ont été créés dans le monde, soit une surface de 15,5 millions de km2. Les plus vastes d’entre eux sont celui créée en Polynésie française dont la surface maritime est aussi vaste que l’Europe, et ceux des îles Marshall, de Micronésie ou encore, des îles Cook
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Les sanctuaires requins constituent une forme intermédiaire d’Aire Marine Protégée. Sans pour autant enclencher un processus officiel de création d’Aires Marines Protégées (AMP) (et de plan de gestion associé) la sanctuarisation est une forme dégradée de mise en réserve du point de vue officiel, mais néanmoins une forme active du point de vue opérationnel car elle touche un spectre plus large d’activité que la simple pêche ciblée. Surtout quand elle ne tient pas compte d’autres paramètres techniques (techniques de pêche, profondeur, sous-zonage) et qu’elle s’applique de fait à l’ensemble de la ZEE d’un Etat.
Si la décision est louable, reste à savoir encore de quelle façon sera géré le contrôle de l’interdiction et quels seront les moyens déployés.
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