Des paysages exceptionnels et une biodiversité inouïe préservés par les autorités locales
Cet archipel volcanique, dont la surface est à peu près équivalente à celle de l’Espagne, possède une nature exubérante, des paysages à couper le souffle, des fonds sous-marins d’une richesse exceptionnelle et une infinité de plages isolées et baignées par des eaux turquoises. L’archipel s’étire du nord au sud sur 850 kilomètres en une succession de 80 îles, dont une douzaine d’îles majeures. Avec une telle configuration, la navigation est sans aucun doute le moyen idéal pour découvrir ces îles enchanteresses aux forêts denses, aux superbes cascades et au peuple souriant. A noter que la fameuse revue Islands a élu le Vanuatu comme meilleure « Pure Island destination » dans le monde en 2010.
Une diversité culturelle étonnante et unique
L’archipel est peuplé par environ 250.000 habitants dont 97% de Mélanésiens. La culture traditionnelle se vit au quotidien dans la plupart des îles. Les cérémonies, danses, manifestations sont nombreuses et très différentes d’une île à l’autre. Avec une centaine de langues vernaculaires distinctes pour près de 235 000 habitants, le Vanuatu possède la plus forte densité linguistique au monde. Le bichlamar (un pidgin à base anglaise), l’anglais et le français sont les trois langues majeures qui permettent d’unifier le pays. Les études peuvent s’effectuer dans les 3 langues reconnues dans les nombreuses écoles réparties dans toutes les îles. Un point important pour les visiteurs qui peuvent ainsi communiquer oralement avec les populations locales et apprendre à mieux connaître leur culture. Le Vanuatu, anciennement appelé Nouvelles-Hébrides, s’est affranchi de son passé colonial en 1980 après une période de Condominium franco-anglaise, et est aujourd’hui une république parlementaire.
Le climat
Le climat est tropical avec une saison plus sèche et moins chaude de mai à octobre, puis une période humide et plus chaude avec une possibilité d’épisode cyclonique qu’il faut considérer si vous vous rendez sur les petites îles.
Les températures demeurent toujours très supportables, aux environs de 30°C.
La température de l’eau en bordure des côtes ou dans les lagons varie quant à elle entre 24 et 28°C.
Une économie locale naturellement imprégnée du développement durable
Il suffit de parcourir n’importe quelle île pour s’apercevoir que la vie quotidienne des Ni Vanuatus intègre de façon très naturelle le concept de développement durable vanté par les institutions et médias du monde entier. L’économie traditionnelle est basée sur les produits de la terre. Les Vanuatu se distinguent donc encore aujourd’hui par leur économie de subsistance. De minuscules lopins de terre sont cultivés après un léger brûlis en pleine nature, souvent dans la montagne, puis remis en jachère. L’artisanat, en général le tissage de fibres naturelles ou la sculpture, permet de faire circuler un peu d’argent à l’intérieur des villages. Activité économique principale du Vanuatu, le tourisme procure aujourd’hui 40% des revenus du pays. Sur l’île principale de Efate, on trouve de nombreux hébergements hôteliers de toute nature et de tous les niveaux.
Amélioration des standards d’accueil pour attirer la clientèle internationale
Conscient de l’enjeu du tourisme pour le développement économique du pays, le gouvernement soutient les petites destinations insulaires déjà partiellement équipées de petites structures d’hébergement s’apparentant à des bungalows ou fares traditionnels. Un travail ambitieux, en partenariat avec des institutions internationales comme la CEE, est entrepris pour permettre la création d’un standard de prestations d’accueil conformes aux attentes de la clientèle touristique internationale et par la même occasion de la mise aux normes des bungalows existants souvent situés dans les plus beaux sites. Une opportunité exceptionnelle pour ce petit pays dont l’économie peine à décoller. On notera également la culture, l’élevage et la pêche qui permettent un approvisionnement en produits de très grande qualité. Durant votre séjour au Vanuatu, vous découvrirez une nourriture unique et rare. La nourriture de base consiste en racines comestibles, à savoir les ignames, le taro et le manioc. Les récoltes saisonnières comme les fruits à pain sont des piliers de l’alimentation tout comme le cochon qui représente un support de l’économie comme nourriture, mais également comme monnaie et marque de prestige.
La politique de développement durable mise en place par les autorités locales
Le développement durable n’est pas la priorité de ce pays sous-développé qui a pourtant le mérite d’avoir réalisé beaucoup en très peu d’années depuis son indépendance. Les dirigeants, quels qu’ils soient, doivent tenir compte des accords internationaux passés, du pouvoir coutumier qui est très présent dans les villages et du désidérata des investisseurs. Ces derniers, et en particulier ceux impliqués dans le secteur du tourisme, exercent une certaine pression sur le foncier, malgré le fait que les lois de transmission patrimoniale du pays soient très complexes. Il semble que les autorités locales, ONG et populations locales aient une véritable conscience de l’atout extraordinaire que représente les patrimoines naturel et culturel du pays. La nature qui y règne en maître et la riche diversité culturelle que l’on peut y découvrir sont autant d’atouts pour séduire une clientèle touristique internationale en croissance dans l’archipel.
Depuis 1990, une quinzaine de réserves ont été créées dans de nombreuses îles comme Espiritu Santo, Erromango, Malekula. On constate tout particulièrement la mise en place d’une réserve de récif corallien de 100 hectares aux Iles Maleskyn ou encore la création sur l’île de Efate d’un parc dont la superficie représente 20 % de la surface de l’île.
Les espaces protégés et les « aires tabu » du Vanuatu
Selon le World Database on Protected Areas, le Vanuatu compte 9 Aires Marines Protégées, 5 Réserves Marines et 42 autres espèces terrestres protégés (parcs et réserves équipés, espaces de conservation forestière, espace intégré de conservation et de développement…) L’appauvrissement rapide des ressources récifales a donné lieu au développement de nombreuses initiatives de gestion communautaire des ressources marines. Il existe ainsi près de 300 « aires tabu », des micro-réserves réparties sur l’ensemble du territoire, dont la gestion et les interdits au niveau des espèces, des périodes et des méthodes de captures varient d’une île à l’autre, voire d’un village à l’autre. L’impact de ces micro AMP sur les populations de poissons et d’invertébrés les plus pêchés est actuellement mesuré par des chercheurs de l’IRD en vue d’accompagner cet effort avec la mise en place d’un programme de suivi des écosystèmes coralliens de l’archipel.
Mission Santo 2006
Les forêt tropicales et les récifs coralliens du Vanuatu présentent des écosystèmes très riches et paradoxalement peu explorés, d’où la mission scientifique Santo lancée en 2006 pour inventorier la faune et la flore sur Espiritu Santo, la plus grande île de l’archipel. Plus de 150 scientifiques, issus de 25 pays, se sont mobilisés d’août à décembre 2006 sur cette mission créée à l’initiative du Muséum national d’Histoire naturelle, de l’Institut de Recherche pour le développement et de Pro-Natura International. Tous les écosystèmes ont été passés au peigne fin depuis les sommets montagneux jusqu’aux récifs coralliens, en passant par les grottes, les rivières et les forêts. Très fructueuse, cette mission a donné un nouveau souffle à l’exploration de la biodiversité ainsi qu’aux grandes expéditions naturalistes, dans un contexte d’inquiétude face à l’érosion de la diversité des espèces. Près de 10 000 espèces, dont près de 1000 nouvelles espèces (en cours de confirmation), ont été inventoriées ! Outres les insectes qui font partie de la grande majorité des découvertes, des espèces de crustacés, d’algues et de poissons ont été répertoriées pour la première fois. Un état des lieux sans précédent qui sert aujourd’hui de référence pour le suivi de l’évolution de la faune et flore.
Activités nautiques proposées
Le loisir nautique le plus pratiqué demeure la plongée sous marine. Des fonds coralliens de qualité, une faune exceptionnelle et des épaves de renom assurent le succès de cette destination auprès des plongeurs du monde entier. De nombreuses structures d’accueil de qualité réparties dans l’archipel permettent d’exercer l’activité dans d’excellentes conditions.
Vous pourrez également pratiquer le snorkeling un peu partout. Les côtes sauvages s’y prêtent à merveille. Des structures d’accueil professionnelles sont également disponibles. Nous ne saurions que trop vous conseiller de vous faire accompagner par un guide qui vous renseignera sur la flore et la faune locale ainsi que sur les conditions de sécurité marine.
Le Vanuatu est un endroit exceptionnel pour la navigation à la voile. La croisière idéale consiste à sillonner l’archipel et à faire escales d’île en île. La navigation se fait à vue, ce qui simplifie bien les choses. Les possibilités de mouillage sont infinies mais les balises de mouillage sont rares, aussi évitez de jeter l’ancre au milieu d’un jardin corallien !
Le canoe et le kayak se pratiquent dans plusieurs îles. Des circuits sur plusieurs jours sont réalisables avec une bonne préparation.
Quant aux Surf et au kite surf, ils se pratiquent principalement sur l’île d’Efate. Une école y propose des formations.
L’histoire maritime
On trouve des traces archéologiques qui attestent d’une présence mélanésienne de plusieurs milliers d’années. Si on se réfère à l’étude linguistique, on peut penser que les habitants du Vanuatu, bien que originaires de la culture mélanésienne, ne sont pas si éloignés des Polynésien qui est un peuple de la mer. Aujourd’hui, aucun élément tangible ne permet d’expliquer cette présence humaine si ancienne répartie sur un si grand nombre d’îles.
Concernant l’histoire récente, l’île de Espiritu Santo, située au Nord de l’archipel, aurait été découverte en 1606 par le Portuguais Pedro de Queiros qui avait déjà sillonné les parages en 1595 ! L’archipel fut réellement découvert par le Français Antoine de Bougainville en 1768, puis en 1773 par le non moins célèbre navigateur anglais James Cook, qui lui donna le nom de « New Hebrides » en souvenir de son Ecosse natale. Grâce aux scientifiques embarqués dans ces expéditions maritimes, ces deux grands marins permirent de faire de nombreuses découvertes, tant au niveau des populations locales et de leurs coutumes, qu’au niveau de l’environnement et de la biodiversité. L’archipel reçut ensuite la visite de La Pérouse qui disparu en 1788 avec ses 220 hommes sur les deux navires, La Boussole et l’Astrolabe.
A-t-on des nouvelles de Monsieur de Lapérouse?
Il fallu attendre 1826 pour avoir des nouvelles avec la découverte des témoignages du naufrage des deux bateaux à Vanikoro, au nord du Vanuatu par le capitaine marchand Peter Dillon. Les récits que Dillon recueillit à Vanikoro indiquaient que les deux bateaux avaient heurté le récif. La Boussole avait coulé immédiatement et l’équipage de l’Astrolabe avait pu aller à terre où une partie de ses membres fut massacrée par les indigènes. Les survivants construisirent un petit bateau à partir de l’épave et auraient quitté l’île 9 mois après. Une partie des mystères du naufrage a été élucidé par l’association Salomon créée en 1981 par Alain Conan dans le but d’étudier le destin de Lapérouse et d’organiser des expéditions de recherches sur les sites des épaves des bateaux à Vanikoro. Depuis 1981, sept expéditions de fouilles ont eu lieu. En 1999, les fouilles ont permis de découvrir les restes ensevelis du camp des naufragés qui prouvent la survie d’une partie des membres de l’expédition.
L’expédition 2003 a démontré quant à elle que le navire de Lapérouse, la Boussole, est bien celui qui a coulé dans la faille, alors que le second navire, l’Astrolabe, n’aurait pas été immédiatement détruit, ce qui aurait permis à une partie de l’équipage de se sauver sur l’île. Un squelette et des pierres de meules à grains ont notamment été découverts sur les lieux du naufrage.
Deux nouvelles expéditions, réalisées en 2005 et 2008 avec la collaboration de la marine nationale, ont permis de découvrir de nouveaux objets à terre et sur le récif.
L’archipel reçut également la visite inattendue du Capitaine Bligh, qui subit une mutinerie à bord de La Bounty à Tahiti, et qui effectua une des plus grandes navigations jamais réalisées en reliant Pitcairn au Timor. A bord d’un doris, sans vivre et avec une seule boussole, le capitaine et quelques fidèles marins parvinrent à traverser des zones maritimes comme le Vanuatu où la navigation de nuit est très dangereuse, comme l’apprit Lapérouse à ses dépens…
Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’île de Espiritu Santo devint une importante base aéronavale américaine qui joua un rôle stratégique dans le conflit l’opposant au Japon. Environ 100.000 combattants américains y furent affectés. On peut encore trouver, sur le bord des routes, de petites huttes où des souvenirs de cette période sont en vente, dont ces fameuses petites bouteilles de Coca Cola en verre qui furent laissées par milliers dans l’archipel…